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samedi 15 mars 2025

L’US Navy est en quête d’un robot sous-marin équipé de chenilles pour des opérations de déminage

 

Un robot autonome pouvant rouler sur les fonds marins grâce à des chenilles pour des opérations de déminage : telle est la capacité dont souhaite se doter l’US Navy, selon un appel à propositions qu’elle a récemment émis. De tels engins, appelés « crawlers », existent déjà pour des applications civiles. Mais leurs caractéristiques ne répondent pas aux besoins qu’elle a exprimés. « Il n’existe aucune capacité commerciale disponible » pour une solution prête à l’emploi, a-t-elle en effet souligné.

Cela étant, l’idée de doter un engin sous-marin « chenillé » n’est pas nouvelle. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, le « Seeteufel » était un sous-marin de poche allemand à chenilles avec deux hommes d’équipage, affichant un déplacement de 35 tonnes. Entre 1969 et 2008, les États-Unis exploitèrent le sous-marin espion NR-1, équipé de roues pour se déplacer sur les fonds marins.

Quoi qu’il en soit, l’US Navy veut développer un robot sous-marin de type crawler capable de détecter et, surtout, de neutraliser des mines de fond, pouvant être immergées à une centaine de mètres de profondeur et contenir une importante quantité d’explosif.

Dans le détail, ce robot devra être relativement léger [moins de 70 kg], évoluer en surface de manière autonome sur une distance de deux nautiques et pouvoir opérer jusqu’à 600 mètres de profondeur tout en transportant des charges utiles d’une masse totale de 45 kg. D’une autonomie d’au moins six heures, il devra être en mesure d’approcher à moins d’un mètre d’une mine activée par influence magnétique.

Cet engin « intégrera des caméras et un sonar haute fréquence ainsi qu’un sous-système de bouée captive avec gestion active du câble pour les communications radiofréquences [RF] », indique l’avis de l’US Navy.

« Une fois immergé, il devra libérer une bouée captive afin de permettre aux opérateurs de le commander et de le contrôler à une distance de sécurité », ajoute-t-il.

Enfin, une « autonomie de supervision est souhaitée pour réduire la charge cognitive de l’opérateur » et le « câble du système devra offrir une très faible latence ainsi que des communications fiables à différentes profondeurs et distances de sécurité pour permettre des opérations de précision », précise le document.

Selon l’US Navy, ce programme est susceptible d’être classé « secret défense » et seules les entreprises américaines sont autorisées à répondre à son appel à propositions… Ce qui peut sembler curieux pour un robot sous-marin censé n’effectuer que des opérations de déminage.

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