Les Assad sont reçus par la reine Elizabeth II en 2002
Dire que Bachar al-Assad traverse une période difficile est un doux euphémisme. Le dictateur a régné sur la Syrie pendant près d'un quart de siècle et s'est accroché au pouvoir avec acharnement pendant plus d'une décennie de guerre civile. Il vit désormais en exil. Avec sa famille, il s'est réfugié en Russie.
Son épouse Asma al-Assad aurait récemment demandé le divorce. Interrogé à ce sujet, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a démenti, mais la formulation complexe de la question laisse planer le doute sur quel aspect précis il s'exprimait. Les spéculations autour de cette séparation continuent donc.
Le couple s'est rencontré à Londres. Bachar el-Assad était venu en Grande-Bretagne pour ses études de médecine
Le dictateur déchu a eu trois enfants avec elle. Ils ont tous dû se réfugier à Moscou
Entre-temps, les enfants ont grandi. Il n'existe pas d'informations précises sur leur parcours. Ici, sur la photo prise en 2022: la fille Zein, Hafis (2e à partir de la droite) et Karim (à droite) avec leurs parents
Un père cardiologue, une mère diplomate
Asma al-Assad insatisfaite des conditions de vie à Moscou en raison du gel des avoirs de la famille, souhaiterait retourner à Londres, où elle a grandi. Fille d’un cardiologue réputé et d’une diplomate syrienne, elle a grandi dans un cadre privilégié. Après des études en informatique et littérature française, elle a entamé une carrière dans la banque d'investissement avant d'épouser Bachar al-Assad, rencontré durant ses études. Le couple a trois enfants, aujourd'hui adultes, sur lesquels on sait peu de choses.
Bachar al-Assad a étudié la médecine et devait travailler comme ophtalmologue. Il n'était pas du tout prévu qu'il prenne un jour le pouvoir en Syrie. Mais son frère est mort dans un accident de voiture.
Elle était autrefois considérée comme une «rose dans le désert»
Avant le début de la guerre civile syrienne en 2011, Asma était perçue comme le visage moderne et progressiste de la dynastie Assad. Dans un article de couverture du magazine américain «Vogue», elle a été qualifiée de «rose du désert».
Dans un article de couverture du magazine américain «Vogue», elle a été qualifiée de «rose dans le désert»
Puis la guerre civile a éclaté en Syrie. Elle s'est retirée de la vie publique et a agi en arrière-plan. En raison de son silence sur la violente répression des manifestations pro-démocratiques en Syrie, l'épouse du dirigeant a été critiquée. Depuis les manifestations d'abord pacifiques de 2011, qui se sont transformées en guerre civile, plus d'un demi-million de personnes ont été tuées dans le pays.
Fondatrice d'une organisation caritative
La relation avec son mari aurait beaucoup souffert durant cette période. Après le décès de la mère d'Assad en 2016 et un cancer du sein diagnostiqué en 2018, Assad et sa femme se sont à nouveau rapprochés. Un an plus tard, le couple a annoncé que la femme de 49 ans avait surmonté son cancer. En mai, on lui aurait diagnostiqué un cancer du sang.
En 2019, Asma al-Assad avait déclaré s'être remise d'un cancer du sein après un an de traitement. Aujourd'hui, elle serait atteinte d'un cancer du sang
Asma al-Assad est la fondatrice de l'organisation caritative Syria Trust for Development, basée à Damas,
l'une des rares organisations autorisées à travailler dans les zones contrôlées par le gouvernement
Asma al-Assad est la fondatrice de l'organisation caritative Syria Trust for Development, basée à Damas, l'une des rares organisations autorisées à travailler dans les zones contrôlées par le gouvernement. Selon un rapport du magazine économique en ligne «Syria Report», le secteur humanitaire en Syrie est devenu rentable, en particulier pour des personnes comme Asma al-Assad.
En 2020, l'ancien secrétaire d'État américain Mike Pompeo a accusé Asma al-Assad d'être devenue l'une des «profiteuses de guerre les plus notoires» en Syrie grâce au soutien de son mari.
Asma al-Assad a 50% de chances de survivre
L’épouse du dictateur syrien déchu Bachar al-Assad souffre d'une leucémie et n'aurait qu'une chance sur deux de survivre. C'est ce que rapporte le journal britannique «The Telegraph» en se référant à des sources qui seraient en contact direct avec la famille qui s'est exilée à Moscou.
Née à Londres en 1975, Asma al-Assad, qui possède la double nationalité britannique et syrienne, envisagerait de se faire soigner au Royaume-Uni. Mais le gouvernement britannique est clair: aucun membre du clan Assad n'est le bienvenu.
Des racines à Londres
Son père Fawaz Akhras est un cardiologue renommé qui exerce à Londres. Il a soigné sa fille pendant une grande partie des six derniers mois, d'abord aux Émirats arabes unis et maintenant à Moscou.
Après avoir surmonté un cancer du sein il y a cinq ans, Asma al-Assad a été diagnostiquée en mai avec une leucémie myéloïde aiguë (LMA). Son père est «dévasté», rapporte le journal britannique. La femme de 49 ans vivrait isolée à Moscou pour éviter les infections et ne serait pas autorisée à se trouver dans la même pièce que d'autres personnes.
«Asma est en train de mourir»
La LAM est un cancer agressif de la moelle osseuse et du sang. «Asma est en train de mourir», a déclaré une source citée qui a communiqué directement avec la famille au cours des dernières semaines.
Il est probable qu'après une période de rémission, la leucémie soit revenue. Une autre source en contact avec la famille Assad à Moscou a déclaré à propos de l'état de la malade: «Si la leucémie revient, c'est qu'elle est maligne. Ces dernières semaines, elle a connu des hauts et des bas.»
Outre ces nouvelles informations selon lesquelles l'épouse du dirigeant déchu de la Syrie souhaiterait être soignée à Londres, des spéculations entourent un possible divorce du couple Assad. Le Kremlin dément ces rumeurs. Selon «The Telegraph», elles proviendraient de diplomates russes qui se seraient entretenus avec des journalistes turcs.
Londres ne fera rien pour Asma al-Assad
Asma al-Assad a étudié l'informatique à Londres et a travaillé comme banquière d'investissement avant sa relation avec Bachar al-Assad en 1992.
En raison de son implication présumée dans les crimes du régime, Asma al-Assad figure, elle aussi, depuis 2012 sur une liste de sanctions commune à l'UE et à la Grande-Bretagne, à laquelle se sont joints les Etats-Unis en 2020.
Le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy a récemment déclaré qu'il ne voulait plus jamais voir Asma al-Assad au Royaume-Uni: «Je veux confirmer qu'elle est une personne sanctionnée et qu'elle n'est pas la bienvenue ici au Royaume-Uni.»
Il fera «tout ce qui est en son pouvoir» pour qu'aucun membre de la famille Assad «ne trouve sa place au Royaume-Uni».
Dans les rangs de l'opposition, il a été déclaré à ce sujet que ce serait «une insulte pour les millions de victimes d'Assad si sa femme retournait à sa vie de luxe en Grande-Bretagne».
Daniel Kestenholz
