Cet appel intervient quelques semaines avant l'arrivée à la Maison-Blanche du prochain président américain, Donald Trump, qui pourrait adopter une nouvelle approche et pousser Kiev à négocier avec Moscou, alors que les Etats-Unis ont jusque-là massivement soutenu l'Ukraine en lui fournissant des armes.
Un haut responsable de l'actuelle administration américaine a déclaré sous le couvert de l'anonymat que l'Ukraine faisait face à une crise "existentielle" dans le recrutement, avec une réserve de volontaires en baisse, face à un ennemi aux forces plus nombreuses et mieux équipées.
"La vérité, c'est que l'Ukraine ne mobilise et n'entraîne actuellement pas assez de soldats pour remplacer les pertes sur le champ de bataille et se maintenir face à l'accroissement des forces russes", a-t-il dit.
Pas de condition
Interrogé sur l'âge de mobilisation qui serait approprié, ce responsable a répondu qu'il y aurait "un vrai avantage à envisager de baisser l'âge de recrutement à 18 ans".
La Maison-Blanche a précisé mercredi que l'aide militaire américaine ne serait en aucun cas conditionnée à un nouvel abaissement. "Nous allons absolument continuer d'envoyer des armes et de l'équipement à l'Ukraine. Nous savons que c'est vital. Mais les effectifs humains le sont tout autant", a déclaré dans un communiqué le porte-parole de la Maison-Blanche, John Kirby.
"D'ailleurs, nous pensons que les effectifs sont le besoin le plus vital [de l'Ukraine]. Nous sommes donc prêts à augmenter nos capacités d'entraînement s'ils décident des mesures appropriées pour renflouer les rangs", a-t-il ajouté.
Donald Trump a annoncé mercredi nommer le général Keith Kellogg, qui a appelé Kiev à plusieurs concessions, comme émissaire pour mettre fin à la guerre entre l'Ukraine et la Russie.
ATS