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mardi 26 novembre 2024

Les plans du futur quartier général de la Défense belge ont été diffusés par erreur sur Internet

 

En février 2023, le ministère belge de la Défense a fait savoir qu’il venait d’attribuer un contrat de 499 millions d’euros au groupe Be Defence pour la conception, la construction et l’entretien de son futur quartier général censé répondre « aux exigences actuelles en termes de fonctionnalité, de sécurité, de bien-être et de durabilité » tout en étant plus « compact ».

Selon les précisions livrées à l’époque, ce site « haute sécurité » doit compter plusieurs bâtiments afin de regrouper sur un même lieu les services de l’état-major de la Défense, le Service général de renseignement et de sécurité [SGRS] et le commandement cyber. Ce quartier général sera construit sur une parcelle de 11,4 hectares, en face de celui de l’Otan, à Bruxelles.

Seulement, conformément au droit belge, un tel projet nécessite une enquête publique, laquelle implique de rendre consultables par le public tous les documents liés à l’urbanisme afin de permettre à tout le monde – ou, du moins, les personnes éventuellement concernées, d’émettre un avis sur les plans envisagés.

Évidemment, la Défense belge s’est pliée à cette exigence, en publiant des documents relatifs à son futur QG sur le site dédié « Openpermits Brussels ».

Seulement, rapporte le quotidien La Dernière Heure, ceux mis en ligne [et en libre accès] étaient estampillés « Diffusion restreinte ». Et ils le sont restés pendant quarante-huit heures, la Défense belge les ayant retirés après avoir été avertie du problème.

Cependant, celle-ci a fait valoir que les plans en question avaient été « nettoyés » afin de satisfaire aux exigences de l’enquête publique et qu’elle pensait que les documents ne seraient consultables que sur demande et sans la possibilité d’en faire des copies. Mais même « épurés », il n’en reste pas moins qu’ils ont pu livrer des renseignement à des personnes qui n’avaient pas à en connaître. En outre, elle .

Reste à voir si ces documents sensibles sont effectivement tombés entre de mauvaises mains… Cela étant, une telle mésaventure est aussi arrivée à la Direction générale de la sécurité extérieure [DGSE]. En 2013, les plans détaillées de l’un des bâtiments de la caserne Mortier [son siège actuel, ndlr] avaient été publiés sur la plate-forme des Achats de l’État.

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