Les chefs des services de renseignement israéliens sont actuellement au Caire pour des négociations sur un accord pour la libération des otages retenus à Gaza, a indiqué jeudi soir à l’AFP le porte-parole du premier ministre Benyamin Netanyahou.
David Barnea, patron du Mossad (renseignements extérieurs), et Ronen Bar, chef du Shin Bet (sécurité intérieure), sont en ce moment même au Caire, où ils «négocient pour faire progresser un accord pour (libérer) les otages», a dit Omer Dostri.
L’Égypte, les États-Unis et le Qatar mènent depuis des mois une médiation en vue de faire aboutir un accord de trêve dans la guerre à Gaza qui permettrait entre autres d’aboutir à un cessez-le-feu définitif et à la libération de tous les otages enlevés en Israël le 7 octobre.
«Nouvelles conditions»
Omer Dostri n’a pas précisé si Washington et Doha étaient représentés aux discussions du Caire mais selon des médias israéliens, les Américains sont présents. Israël et le Hamas ne cessent de répéter qu’ils sont d’accord avec le plan présenté fin mai par le président américain Joe Biden – sur une suggestion israélienne.
Mais le Hamas accuse Israël d’avoir ajouté de «nouvelles conditions», notamment sur le maintien, à l’intérieur de son territoire, de troupes israéliennes le long de la frontière entre Gaza et l’Égypte, connu comme le couloir de Philadelphie, et la liste de noms de prisonniers palestiniens susceptibles d’être libérés en échange d’otages à Gaza.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a annoncé avoir proposé un nouveau plan de compromis. Israël l’a accepté, a assuré Antony Blinken. Mais le Hamas continue de s’en tenir à ce qu’il présente comme la version originale du plan Biden, refusant les ajouts qu’il juge être des «diktats américains». Et les autorités israéliennes n’ont à ce jour pas annoncé publiquement avoir approuvé la dernière mouture du plan dont parle Antony Blinken.
Netanyahou inflexible
Benyamin Netanyahou se montre notamment inflexible sur la question du maintien de ses troupes à long terme le long du couloir de Philadelphie, ce que le Hamas refuse catégoriquement. Le bureau du premier ministre israélien a encore affirmé jeudi soir cette position.
«Les informations selon lesquelles Israël envisage l’idée de mettre une force internationale sur le couloir Philadelphie sont fausses. Le premier ministre Netanyahou se tient au principe qu’Israël doit contrôler le couloir de Philadelphie afin d’empêcher un réarmement du Hamas qui permettrait à ce dernier de commettre à nouveau les horreurs du 7 octobre», indique un communiqué.
L’attaque du Hamas le 7 octobre a entraîné la mort de 1.199 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles. Sur 251 personnes enlevées ce jour-là, 105 sont toujours retenues à Gaza dont 34 déclarées mortes par l’armée.
La campagne militaire israélienne lancée par Israël en représailles ont fait au moins 40’265 morts et près de 93’000 blessés, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas.