La Société de radiodiffusion publique israélienne KAN a fait état vendredi soir de préparatifs de guerre aussi bien au Liban qu’en Israël et en Cisjordanie
Selon le responsable des affaires arabes de la société de radiodiffusion publique israélienne, Elior Lévy, « des mouvements signalés en Cisjordanie semblent liés à l’assassinat d’aujourd’hui dans la ville de Kolkoliyé ». Rappelons que trois Palestiniens ont été tués vendredi dans une frappe menée par les forces israéliennes à Kolkoliyé, au nord de la Cisjordanie, a rapporté vendredi un correspondant de la télévision arabe.
M. Levy a indiqué le signalement « d’une intensification des contacts au niveau des services de sécurité palestiniens entre les activistes du Jihad islamique et du Hamas au Liban et ceux de la Cisjordanie. Ils parlaient de nouveaux trafics d’armes et de livraison d’argent du Liban aux activistes militaires des deux factions en Cisjordanie ».
C’est dans ce sens que M. Lévy a noté que « les services de sécurité de l’Autorité palestinienne ont indiqué que l’armement des militants en Cisjordanie faisait partie de la préparation d’un scénario de guerre avec le Liban ». Il a ajouté: « Les services de sécurité palestiniens pensent que si une guerre éclate sur le front libanais, ces cellules se prépareront à une série d’opérations militaires en Cisjordanie, mais aussi à l’intérieur d’Israël. Elles sont donc armées et inondées d’argent pour se préparer à cette étape, alors que l’Iran s’emploie intensément à livrer de l’argent et des armes à travers la Jordanie ».
Au seuil de la guerre
Par ailleurs, l’escalade radicale des tensions entre Israël et la milice du Hezbollah au Liban au cours de la semaine écoulée a rendu très tangible la perspective d’une extension de la guerre au Moyen-Orient. Suite à l’assassinat par Israël d’un haut commandant du Hezbollah et d’un barrage de roquettes tiré en représailles sur le nord d’Israël, les Forces de défense israéliennes (FDI) ont déclaré mardi dans un communiqué que les plans opérationnels d’une guerre au Liban avaient été approuvés.
Depuis le début de son attaque génocidaire de Gaza, Israël échange presque quotidiennement des tirs avec le Hezbollah de l’autre côté de la frontière avec le Liban. À ce jour, les frappes aériennes et les bombardements israéliens ont tué plus de 340 membres du Hezbollah et des dizaines de civils au Sud-Liban, tandis que les roquettes du Hezbollah n’ont tué que 10 civils israéliens et 15 soldats des FDI.
Mais les échanges se sont nettement intensifiés la semaine dernière après l’assassinat par Israël de Taleb Abdullah, le plus haut commandant du Hezbollah tué depuis le mois d’octobre. Le Hezbollah a réagi en frappant samedi la base de contrôle du trafic aérien du mont Meron, dans le nord d’Israël, incitant les FDI à affirmer que l’attaque n’avait «pas porté atteinte aux capacités de l’unité».