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vendredi 12 avril 2024

Conférence sur la paix en Ukraine: des pourparlers sans la Russie n’ont «aucun sens»

 

La Russie a une nouvelle fois critiqué jeudi la conférence de paix sur l’Ukraine que la Suisse organisera en juin. Moscou a estimé que des pourparlers sur l’Ukraine en l’absence de la Russie n’avaient «aucun sens».

«Nous avons dit bien des fois qu’un processus de négociation sans la Russie n’avait aucun sens», a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, interrogé sur l’initiative suisse.


La Russie n’y est pas invitée, 

mais on admet en même temps que rien ne peut être décidé sans Moscou

VLADIMIR POUTINE


Le président russe Vladimir Poutine, lui, a tourné en dérision l’organisation de cette conférence sans la Russie. «Ce serait drôle, si ce n’était pas triste», a-t-il déclaré jeudi lors d’une rencontre au Kremlin avec son homologue bélarusse Alexandre Loukachenko.

Le chef du Kremlin a également affirmé que la Russie n’avait pas été invitée. «La Russie n’y est pas invitée, mais on admet en même temps que rien ne peut être décidé sans Moscou», a déclaré Poutine selon l’agence de presse Interfax. «Et parce que nous n’y allons pas, on dit maintenant que nous refusons les négociations», a ajouté Vladimir Poutine.

«La Suisse n’est pas un hôte neutre»

La porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a de son côté affirmé que toute action pour l’Ukraine qui «ignore la position de la Russie» était «détachée de la réalité» et n’avait «aucune perspective».

Elle a également fustigé la «formule de paix» avancée par Volodymyr Zelensky et qui prévoit pour l’essentiel un retrait des troupes russes du territoire ukrainien, des réparations financières de la part de Moscou et la création d’un tribunal spécial pour juger les responsables russes.

Elle a aussi estimé qu’on ne pouvait «pas non plus faire confiance à la Suisse», qui «défend les positions de l’Ukraine, soutient le régime de Kiev, applique des sanctions antirusses et adopte des stratégies qui excluent la Russie du système de sécurité européen».

«La Suisse ne peut pas être un hôte neutre dans de telles conditions et encore moins un médiateur, par définition», a-t-elle martelé.

ATS