Des débordements et un climat tendu sont aussi annoncés. Dans une note du 24 avril, les services de renseignements indiquent qu'"en raison du climat social tendu et propice à une mobilisation significative, la mouvance contestataire radicale dans son ensemble devrait être présente dans un état d’esprit déterminé et offensif".
Le 1er mai devrait rassembler, dans les cortèges, des profils divers et créer une unité assez inédite galvanisée par "un sentiment de rancune et un esprit vengeur" à l'encontre du gouvernement et du président".
Selon le renseignement, cette journée "ne s'inscrira de fait pas dans la célébration seule des travailleurs mais sera plutôt une journée sans précédent en termes d’unité, de contestation envers le gouvernement et d'esprit vengeur". Par ailleurs, la note met aussi en avant l'esprit de rejet contre les forces de l'ordre qui pourrait gagner la manifestation.
Un cortège hétéroclite
80.000 à 100.000 manifestants sont attendus à Paris, avec, selon la note des autorités, de 30.000 à 50.000 personnes rassemblées par l'intersyndicale et ses sympathisants, mais également des pink bloc, des groupes écologistes, des structures politiques, de structures de jeunesse et des Gilets jaunes.
Principale préoccupation : la présence possible de "1.000 à 2.000 éléments à risque" parmi lesquels "200 à 400 militants d’ultra-gauche, dont des étrangers, et 100 à 200 gilets jaunes radicalisés". Et les renseignements de préciser : "Ces militants radicaux devraient entraîner dans leur sillage (...) des manifestants au profil hétéroclite tels que des étudiants et lycéens proches de la gauche contestataire, peu aguerris dans la commission d’exactions, mais aussi des syndicalistes radicaux et un certain nombre de casseurs opportunistes".