Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

vendredi 28 avril 2023

Le DRA 10 est rentré du Soudan

 

La Suisse a pu évacuer son personnel d'ambassade du Soudan avec l'aide des pays voisins, de l'Allemagne et de la France. Le pays, et surtout sa capitale, Khartoum, est en proie à un conflit entre les factions de deux généraux rivaux.

Il s'avère désormais que des spécialistes de l'armée suisse ont également été appelés à la rescousse. Dimanche, le Conseil fédéral a autorisé l'engagement des membres du détachement de reconnaissance 10 (DRA 10) au Soudan.

Les soldats d'élite ont été chargés, avec le soutien du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), de la préparation et de l'exécution de l'évacuation. Le gouvernement a autorisé l'engagement d'un maximum de dix professionnels de l'armée suisse à cette fin au Soudan et dans les pays voisins – et ce, pour une durée maximale de trois semaines.

Formés pour les cas d'urgence

La conseillère fédérale Viola Amherd, responsable du dossier, a informé cette semaine les milieux militaires que cette intervention aurait été armée. Pour des raisons de sécurité, un porte-parole du DFAE a déclaré à Blick que l'on ne commenterait pas la manière dont les membres du DRA 10 ont été engagés et s'ils sont entre-temps rentrés en Suisse avec le personnel évacué de l'ambassade suisse.

Les missions du DRA 10 sont souvent top secrètes, la troupe d'élite est régulièrement engagée depuis 2004 pour des tâches délicates à l'étranger. Les soldats, formés pour les cas d'urgence, sont spécialisés dans la protection et le rapatriement de citoyens suisses de régions en crise. Ils ont par exemple été engagés lors de l'évacuation de 280 personnes de la capitale afghane, Kaboul, en 2021. L'unité spéciale du DRA 10 a également planifié l'évasion des deux otages suisses en Libye à partir de fin 2008, mais les plans ont été abandonnés.

Sophie Reinhardt

blick.ch