La curiosité d’un journaliste avait par hasard été piquée par une conversation en mai dernier dans un train bondé reliant Berne à Zurich. Un homme au téléphone critiquait la conseillère fédérale Viola Amherd, son collègue Ignazio Cassis, alors président de la Confédération, et s’épanchait au vu et au su de tout le monde sur des informations a priori confidentielles. Il s’est avéré que le voyageur un peu trop bavard était en fait un officier haut placé de l’armée suisse.
L’incongruité de la situation avait fait le bonheur des médias suisses. L’«Aargauer Zeitung» a révélé que l’affaire s’était soldée par un licenciement avec effet immédiat. Un porte-parole de l’armée a confirmé la résiliation des rapports de travail «d’un commun accord» avec l’employé en question.
En raison de la protection de la personnalité, il n’est pas précisé s’il y a eu auparavant une enquête disciplinaire ou d’autres mesures. Après avoir pris connaissance du comportement de l’officier en mai dernier, l’armée l’a immédiatement convoqué et interrogé. L’«Aargauer Zeitung» rapporte que l’incident a ensuite été examiné par le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS).