Qu’est-ce qui préoccupe le plus la Corée du Nord sur le plan sécuritaire ? La plus grande source d’inquiétude n’est pas les attaques venant de l’extérieur, de la Corée du Sud ou des Etats-Unis par exemple, mais les pressions internes pour le changement.
C’est ce qu’a estimé Sydney Seiler, le responsable chargé du dossier nord-coréen au conseil national d’intelligence (NIC), affilié au renseignement national (DNI) des Etats-Unis, lors d’un séminaire en ligne, organisé, hier, à l’université de Georgetown.
Selon l’officiel américain, le plus grand dilemme face au pays communiste est de comprendre à quelle menace il est confronté au point de justifier le développement de son programme nucléaire.
Seiler a avancé que la Corée du Nord était préoccupée avant tout par son propre système, jugé vulnérable aux pressions internes en faveur du changement, et qui risquerait d'ouvrir la voie à l’intervention de puissances extérieures en cas d’échec de sa maîtrise.
D’après ce spécialiste, ce dont Pyongyang a véritablement besoin n’est pas une « politique de la carotte et du bâton », comme la garantie du régime au pouvoir, la déclaration de la fin de la guerre, une aide économique ou la construction de réacteurs à eau légère. Des mesures incitatives loin de mettre un terme à son inquiétude fondamentale.
Ainsi a-t-il réaffirmé qu’afin d'envisager sa dénucléarisation, la Corée du Nord devait faire peau neuve coûte que coûte de manière à proposer un avenir meilleur à sa population et à assurer la stabilité de son régime.