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mardi 22 décembre 2020

Les premières 107'000 doses du vaccin Pfizer/BioNTec sont arrivées sur sol Suisse aujourd'hui

 

Une première livraison du vaccin Pfizer/BioNTec contre le Covid-19 est arrivée mardi en Suisse. En parallèle, l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) a annoncé lancer une campagne d'information pour la vaccination dès jeudi.

Quelque 107'000 doses ont été livrées dans la matinée et ont été remises à la pharmacie de l'armée, a indiqué l'armée suisse mardi à Keystone-ATS. Des contrôles de qualité et de sécurité sont en cours. Les doses de vaccins seront ensuite reconditionnées et distribuées dans les cantons.

L'armée n'a pas souhaité divulguer de détails sur la logistique, pour des raisons de sécurité. La Confédération a commandé au total 13 millions de doses à trois producteurs. Deux nouvelles livraisons sont prévues courant janvier, pour un total de 250'000 doses, a précisé devant la presse Virginie Masserey, de la section contrôle de l'infection et programme de vaccination à l'OFSP.

La vaccination débutera au niveau national le 4 janvier. D'ici là, de petites actions de vaccination auront lieu dans les cantons, a rappelé Mme Masserey. Cela permettra d'acquérir de l'expérience dans la logistique, mais aussi d'en faire profiter des personnes vulnérables.

A Genève, les autorités ont annoncé mardi que les premiers vaccins seront administrés dès lundi prochain. Fribourg et le Valais commenceront le même jour, alors que Neuchâtel évoque la semaine prochaine, dès l'arrivée des premières doses. Le Jura débutera le 4 janvier.

Le lancement de la vaccination ne doit pas être une course entre les cantons, a souligné le président de l'association des médecins cantonaux Rudolf Hauri. Plusieurs éléments doivent encore être peaufinés, a-t-il déclaré. Du personnel administratif et médical doit également encore être recruté.

La vaccination dans les cabinets médicaux et les pharmacies ne sera possible que lorsque suffisamment de doses seront disponibles et que les aspects logistiques seront clarifiés. D'ici là, Rudolf Hauri appelle la population à se doter d'un carnet de vaccination électronique afin de faciliter la procédure.

L'arrivée du vaccin est une perspective réjouissante, mais ce n'est pas une raison pour arrêter d'être attentifs aux mesures d'hygiène, à la distance et au port du masque, a encore insisté Virginie Masserey. L'effet du vaccin sera en effet plus important si on part avec un nombre de contaminations plus bas. En outre, il faudra du temps pour que le vaccin déploie ses effets.

L'OFSP va lancer à partir de jeudi une campagne en faveur de la vaccination. "Toute personne doit prendre une décision librement et pour cela, elle doit être bien informée", a déclaré Adrian Kammer, chef de la section Information sanitaire et campagnes.

L'OFSP a préparé une affiche dans les trois langues nationales. La campagne a pour but de répondre aux questions et aux incertitudes, notamment sur les effets du vaccin, la sécurité et les effets secondaires ainsi que la mise en oeuvre. Les questions suivantes sont au coeur de la campagne: pourquoi se faire vacciner? Quand puis-je me faire vacciner? Comment fonctionne le vaccin?

En raison de la faible quantité de vaccins disponibles dans un premier temps, seuls les patients de plus de 75 ans et les patients à haut risque souffrant de maladies cardiaques, d'hypertension, de problèmes respiratoires ou rénaux, de diabète, d'obésité et de déficiences immunitaires seront d'abord vaccinés.

Il est important que ces personnes à haut risque soient informées par leur médecin de famille ou communiquent avec lui, a précisé Christoph Berger, président de la Commission fédérale pour les vaccinations.

Le personnel de santé en contact avec les personnes particulièrement vulnérables ainsi que l'entourage proche de ces personnes seront ensuite considérés comme prioritaires.

Si on a attrapé le Covid-19, la vaccination peut être effectuée trois mois après, a expliqué M. Berger. Seules les personnes souffrant d'une allergie sévère à un composant du vaccin et certains cas particuliers - notamment les personnes en attente d'une transplantation - ne devront pas être vaccinés.

Les patients ne pourront en outre pas choisir le vaccin qui leur sera administré. Cela dépendra notamment de questions logistiques liées par exemple au stockage du produit.

Par ailleurs, Susanne Kuster, directrice suppléante de l'Office fédéral de la justice (OFJ), a rappelé que la vaccination reste volontaire et il n'est pas prévu qu'elle devienne obligatoire pour l'instant. La loi garantit la liberté individuelle. Il ne peut y avoir de différence juridique entre les personnes qui reçoivent le vaccin et celles qui le refusent, a-t-elle assuré.

ATS