Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

jeudi 10 décembre 2020

L'Agence européenne des médicaments victime d'une cyberattaque

 

Après les hôpitaux, les laboratoires et la chaîne du froid, les pirates informatiques ont décidé de s'en prendre à l'Agence européenne des médicaments (AEM). C'est elle qui délivre actuellement les autorisations à plusieurs vaccins contre la Covid-19, et elle étudie actuellement la mise en circulation des vaccins Pfizer/BioNTech et Moderna. C'est elle aussi qui est chargée d'autoriser et de contrôler les médicaments dans les 27 pays de l'Union européenne.

« L'AEM a été l'objet d'une cyberattaque. L'agence a rapidement ouvert une enquête complète, en étroite coopération avec la police », peut-on lire dans le communiqué de quelques lignes, sans que l'agence ne donne plus de précisions. En revanche, Pfizer indique que des documents liés à la demande d'autorisation de son vaccin avaient été piratés pendant cette cyberattaque. « Il est important de noter que ni le système de BioNTech ni celui de Pfizer n'ont été violés en lien avec cet incident, et nous n'avons pas connaissance de données personnelles qui auraient été piratées », ajoute le laboratoire. Il n'empêche que selon des spécialistes, cités par Reuters, les documents consultés sont confidentiels et peuvent être précieux pour la concurrence.

Pas une attaque de type « ransomware »

Toujours selon l’agence Reuters, BioNTech confirme que les auteurs de l'attaque ont pu « accéder illégalement » à des documents en lien avec les demandes d'autorisation du vaccin actuellement développé par l'entreprise avec Pfizer. Autre précision : il ne s'agit pas d'une attaque de type « ransomware » et le système informatique est donc opérationnel alors qu'a démarré une vraie course contre la montre pour la campagne de vaccins.

La police a immédiatement lancé une enquête. L'un des objectifs est de savoir qui se cache derrière ces attaques puisqu'on sait que des groupes de hackers avaient prévenu, au printemps dernier, qu'ils ne s'en prendraient pas aux institutions et aux établissements qui luttent contre la pandémie. Une fois de plus, les regards se tournent vers des États comme la Russie, la Chine ou la Corée du Nord.

futura-sciences.com