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dimanche 8 novembre 2020

Drone Reaper, Tigre et commandos de montagne ont éliminé un important rassemblement jihadiste au Mali

 

Une semaine après qu’une patrouille de Mirage 2000D, un drone MQ-9 Reaper et les commandos de la task force Sabre ont « neutralisé » une cinquantaine de jihadistes d’Ansarul Islam alors sur le point d’attaquer une garnison malienne dans la région de Boulikessi, la force Barkhane a de nouveau frappé un grand coup, cette fois à In Tillit, localité située à 90 km au sud de Gao.

Ainsi, d’après les informations données par l’État-major des armées, un drone MQ-9 Reaper de l’armée de l’Air & de l’Espace [aAE], alors en mission de surveillance dans le Gourma malien, a repéré un groupe armé terroriste [GAT] en train de se rassembler, dans l’après-midi du 6 novembre. Les renseignements ayant été confirmés, une frappe a immédiatement été ordonnée. L’appareil, armé de deux bombes guidées laser GBU-12 de 250 kg, s’est alors exécuté.

Seulement, cette frappe n’a pas été suffisante, « compte tenu de l’ampleur » du rassemblement jihadiste, a précisé l’EMA. Aussi, une trentaine de commandos de montagne ont été héliportés vers la zone à bord de NH-90 TTH Caïman, avec l’appui de deux hélicoptères d’attaque et de reconnaissance Tigre.

Arrivés sur les lieux, ayant repérés des jihadistes qui se trouvaient encore sur place, ces derniers ont « commencé l’engagement » tandis que les commandos de montagne étaient déposés au sol pour ratisser la zone. Cette opération a duré jusqu’au milieu de la nuit.

Cette « action coordonnée de la composante aérienne et du GTD Aérocombat a permis de neutraliser de nombreux GAT et de saisir ou détruire leurs armements, leurs moyens de communication et une vingtaine de motos », affirme l’EMA, qui sans être plus précis parle d’une dizaine de jihadistes tués et de deux prisonniers.

Cela étant, la saisie et la destruction d’une « vingtaine de motos » laisse supposer que ce groupe armé terroriste était au moins composé d’un quarantaine de jihadistes [deux par motos, avec un au guidon, l’autre portant l’arme].

Par ailleurs, selon le colonel Frédéric Barbry, le porte-parole de l’EMA, l’action a eu lieu dans une « zone de prédation » que se disputent l’État islamique au grand Sahara [EIGS] et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNI], c’est à dire les deux principales formations jihadistes au Sahel.

Cette action de Barkhane a été menée alors que l’opération Bourrasque vient de se terminer. Au cours de cette dernière, plusieurs accrochages sérieux ont opposé les militaires français et leur partenaires locaux aux jihiadistes.

Ainsi, le 28 octobre, les parachutistes du Groupement tactique désert [GTD] Bruno, appuyés par deux compagnies nigériennes, ont été confrontés à GAT « déterminé et sans esprit de recul » dans le secteur d’Ekrafane. L’EMA n’a pas donné plus de précisions.

Dans le même temps, un détachement franco-estonien de la Task Force Takuka, accompagnant l’Unité légère de reconnaissance et d’intervention [ULRI] n°4 des forces armées maliennes [FAMa] a été engagé dans la région d’Inatès et de Tin Araban. Et, dans l’ouest du Liptako, une opération coordonnées entre les commandos de montagne, la TF Takuba et une compagnie nigérienne a permis la saisie de « matériels logistiques » et la « neutralisation » de terroristes.

Au bilan, l’EMA assure que cette opération « Bourrasque » a empêché les jihadistes de se ravitailler, limitant ainsi leur capacité d’action, et permis la saisie de « nombreux matériels, de l’armement, des munitions, plusieurs dizaines de véhicules [pick-up et motos] et de nombreuses ressources » et de « mettre hors de combat plusieurs dizaines » de terroristes.

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