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samedi 14 novembre 2020

Barkhane frappe fort à nouveau en mettant hors de combat « plusieurs dizaines » de jihadistes au Mali

 

Depuis deux semaines, la force Barkhane enchaîne les opérations contre les jihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM, pour Jama’a Nusrat ul-Islam wa al-Muslimin], l’une des principales formation terroriste au Sahel avec l’État islamique au Grand Sahaha [EIGS].

Ainsi, après des raids menés dans la région de Boulikessi le 30 octobre, puis, une semaine plus tard, à In Tillit, la force Barkhane a mené une nouvelle opération contre le JNIM dans le secteur de Niaki, à 180 km de Mopti [centre du Mali], le 12 novembre.

Une trentaine de membres d’un groupe relevant du JNIM ont été « neutralisés » lors d’une opération aérienne et héliportée, a en effet indiqué le colonel Frédéric Barbry, le porte-parole de l’État-major des armées [EMA].

Cette action a été déclenchée après qu’un campement suspect a été répéré par un drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-9 Reaper, près de la localité de Niaki. Quatre Mirage 2000D ont alors décollé de Niamey, tandis que 7 hélicoptères [4 Tigre et 3 NH-90 Caïman, avec des commandos de montagne à bord] en faisaient autant.

Arrivés sur zone, les Mirage 2000D ont effectué des frappes aériennes sur le camp suspect, alors caractérisé comme terroriste pendant que les commandos de montagne s’infiltraient dans le secteur, avec l’appui des hélicoptères d’attaque Tigre et des chasseurs-bombardiers. Ils ont ensuite engagé un « combat au sol d’environ une heure », a précisé le colonel Barbry.

L’opération s’est soldée par la mise hors de combat de « plusieurs dizaines » de jihadistes et par la saisie d’une vingtaine de motos et de l’armement.

Ce nouveau raid de Barkhane a été menée deux jours après une opération qui, menée deux jours plus tôt, a abouti à l’élimination de Bag ag Moussa, un officier déserteur de l’armée malienne passé dans les rangs jihadistes avant de devenir le chef militaire du JNIM.

Après le sommet de Pau qui avait réuni la France et ses partenaires du G5 Sahel [Mali, Niger, Burkina Faso, Mauritanie, Tchad], en janvier, il fut convenu de renforcer l’opération Barkhane et d’accentuer les efforts sur l’EIGS dans le Liptako-Gourma.

Or, le JNIM a tiré profit de cette concentration des moyens de Barkhane sur la branche sahélienne de l’État islamique, laquelle a subi d’importantes pertes. D’où les opérations menées ces dernières semaines contre le groupe dirigé par Iyad Ag Ghali. Mais ce n’est sans doute pas la seule raison : il s’agit aussi d’affaiblir ce dernier, alors que la tentation est grande à Bamako de nouer un dialogue avec lui. Une telle perspective a récemment été évoquée par Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations unies ainsi que par Smaïl Chergui, le commissaire de l’Union africaine [UA] à la Paix et la Sécurité. Mais elle est catégoriquement repoussée par la France.

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