Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

samedi 10 octobre 2020

L'otage suisse Béatrice Stockly a été tuée par des terroristes au Mali


Vos Mos Fiat Ultio


Béatrice Stockly arrivant à Tombouctou lors de sa première libération, avril 2012
© AP Photo/Brahima Ouedraogo


Béatrice Stockly, une Suissesse enlevée il y a quatre ans au Mali a été tuée par ses ravisseurs. Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) l'a annoncé vendredi soir, sans préciser le nom de la victime. Les responsables sont apparemment membres d'un groupe issu d'Al-Qaïda.

Les autorités françaises ont informé la Suisse vendredi après-midi que l'otage suisse détenue au Mali était décédée, écrit le DFAE. Elle aurait été tuée par les ravisseurs de l'organisation terroriste islamiste Jama'at Nasr al-Islam wal Muslim (JNIM) il y a environ un mois.

«C'est avec une grande tristesse que j'ai appris la mort de notre concitoyenne», a déclaré le chef du DFAE Ignazio Cassis. «Je condamne cet acte cruel et exprime mes plus sincères condoléances aux proches de la victime.»

C'était son deuxième enlèvement

Béatrice Stockly est une missionnaire de Bâle enlevée il y a quatre ans. Cette femme, active depuis des années comme missionnaire à Tombouctou, avait été enlevée en 2016, pour la deuxième fois. La Bâloise avait été kidnappée une première fois en 2012 par des islamistes.

Les circonstances exactes de l'assassinat ne sont pas encore claires. Les autorités françaises ont été informées de cette exécution par l’intermédiaire de l'otage française libérée jeudi, Sophie Pétronin.

La Suisse exige le rapatriement du corps

La Suisse met tout en œuvre pour connaître les circonstances exactes de cette exécution ainsi que le lieu où se trouve le corps de la victime, écrit le DFAE. La Suisse fera tout son possible pour le rapatrier. Pour ce faire, le DFAE tentera de se rapprocher du nouveau gouvernement de transition au Mali.

En collaboration avec les autorités maliennes et d’autres partenaires, les autorités suisses ont travaillé ces quatre dernières années pour que la citoyenne suisse soit libérée et puisse retrouver sa famille. A plusieurs reprises, les membres du Conseil fédéral ont fait pression sur les autorités maliennes pour demander sa libération.

Une task force interdépartementale sous la direction du DFAE avait été déployée. Ce groupe de travail était composé de représentants du DFAE, de l'Office fédéral de la police (fedpol), du Service de renseignements de la Confédération (SRC) et du Ministère public de la Confédération (MPC). Les autorités suisses étaient également en contact permanent avec la famille de la victime.


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