Des militants suisses d’extrême gauche sont partis au Kurdistan syrien et ont possiblement acquis de nouvelles compétences dans le maniement d’armes et d’explosifs.
Une douzaine de militants suisses d’extrême gauche sont partis au Kurdistan syrien, certains à plusieurs reprises, selon le Service de renseignement de la Confédération (SRC). Ils peuvent avoir acquis de nouvelles compétences dans le maniement des armes et des explosifs ou être plus enclins à recourir à la violence.
Il n’est pas exclu qu’ils utilisent ces compétences dans la lutte contre le «système» en Europe. Toutefois, il n’existe actuellement aucune preuve que des personnes puissent être directement attaquées, indique jeudi le Département fédéral de la défense (DDPS) en réponse à une interpellation du conseiller national Andreas Glarner (UDC/AG).
Vraisemblablement, les attaques viseront principalement des cibles symboliques, occasionnant des dégradations de matériel. Les dommages collatéraux sur des personnes ne peuvent toutefois jamais être écartés, ajoutent les services de Viola Amherd.
Selon le DDPS, les régions autonomes kurdes de Syrie «sont des lieux où certains groupes d’extrême gauche prêts à user de la violence peuvent concrétiser leurs idées politiques». Nombre de ces groupes, venant de toute l’Europe, s’y sont rendus, notamment pour apporter de l’aide humanitaire et distribuent des biens de première nécessité. D’autres ont pris part à la lutte.
Dans son rapport annuel 2019, le SRC affirmait déjà voir un danger dans le départ de militants vers les zones kurdes de Syrie et mettait en garde contre leurs retours.
ATS