L’Iran a libéré un prisonnier américain, l’ex-militaire Michael White, au lendemain de l’arrivée à Téhéran d’un scientifique iranien relâché par Washington. Dans un tweet, le président Donald Trump a remercié jeudi la Suisse pour son «aide formidable».
Michael White, un ex-militaire de la marine américaine arrêté en juillet 2018 en Iran, «est dans un avion suisse qui vient de quitter l’espace aérien iranien», a déclaré Donald Trump dans un message publié sur le réseau social. Il a précisé qu’il serait «très bientôt» auprès de sa famille en Amérique.
Le 45e président des États-Unis a promis de continuer à œuvrer pour «la libération de tous les Américains tenus en otage à l'étranger», un dossier sur lequel il a obtenu plusieurs succès depuis trois ans.
La mère de Michael White avait auparavant annoncé cette libération. «Au cours des 683 derniers jours mon fils, Michael, a été retenu en otage en Iran par les Gardiens de la révolution», l’armée idéologique de la République islamique, a déclaré Johanne White dans un communiqué.
«J’ai vécu un cauchemar. Je suis heureuse d’annoncer que le cauchemar est terminé et que mon fils est sur le chemin du retour à la maison, sain et sauf», a-t-elle ajouté.
Suisse prête à aider
Cette libération intervient au lendemain du retour en Iran d'un scientifique iranien, Majid Tahéri, emprisonné en Amérique «pour des raisons fallacieuses», a affirmé Abbas Moussavi, le porte-parole iranien des affaires étrangères dans un communiqué.
Dans une prise de position, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a confirmé la contribution de la Suisse «au succès du geste humanitaire qui a eu lieu aujourd'hui et qui a conduit à la libération de Michael White et de Majid Tahéri. Le DFAE remercie les deux pays pour leur confiance et leur coopération dans ce domaine.
L’Iran est «prêt à de nouveaux échanges de prisonniers avec les États-Unis», a déclaré dimanche le porte-parole de la diplomatie iranienne Abbas Moussavi. Ce dernier a loué les efforts de médiations de la Suisse.
Abbas Moussavi a précisé qu’il «n’y a pas eu de discussions directes» entre l’Iran et les États-Unis sur l’échange de prisonniers réalisé jeudi avec l’entremise de la Confédération.
La Confédération avait déjà été en première ligne lors du dernier échange de détenus, en décembre. Jeudi, elle s’est dite prête à apporter de nouvelles contributions à la facilitation, conformément à sa longue tradition de bons offices.
Interrogé sur une déclaration de Donald Trump, qui s’est dit certain d’être réélu en novembre, Abbas Moussavi a souligné que «ce qui compte pour l’Iran, ce ne sont pas les individus, mais les politiques adoptées par les différents présidents américains».
«Même si Trump devait perdre l’élection, il n’y aura pas de changement particulier dans l’approche des États-Unis tant qu’il restera un mur de méfiance entre l’Iran et les États-Unis», a ajouté le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères.
ATS