samedi 8 février 2020
Barkhane a « neutralisé » une trentaine de jihadistes lors de trois opérations distinctes
Dans son dernier compte-rendu hebdomadaires des opérations, qu’il a diffusé le 6 février, l’État-major des armées a largement évoqué une « manoeuvre aéroterrestre coup de poing », effectuée par le groupement tactique désert « Acier » au sud de Gao, sur la rive ouest du fleuve Niger, en coopération avec les Forces armées maliennes [FAMa].
Ce mode d’action, a-t-il précisé, vise à permettre « d’agir vite et loin » et de créer de l’incertitude parmi les groupes armés terroristes [GAT] qui sévissent dans la région. Cette opération avait pour but de « reconnaître un village et ses environs », où les jihadistes ont leurs habitudes.
« L’effort tactique a été mis sur la surprise en s’appuyant sur les hélicoptères français Caïman et danois Merlin pour la mise en place d’une partie des unités. En parallèle, le reste de l’unité a effectué une reconnaissance offensive conjointe avec les forces armées maliennes, le long du fleuve Niger », a expliqué l’EMA. Lors de cette action, les militaires français ont mis la mains sur des « ressources » lors de la fouille de caches. Ressources qui permettront d’envisager des « opérations futures. »
Cela étant, quelques heures après la diffusion du point de situation de l’EMA [si pas pendant…], la force Barkhane a conduit plusieurs actions au cours desquels elle a neutralisé une trentaine de jihadistes.
Entre le 6 et le 7 février, Barkhane a mené une « opération d’opportunité » dans l’ouest de la région du Gourma. De telles actions sont généralement décidées sur la base de renseignements faisant état, par exemple, d’une regroupement de jihadistes.
« L’action s’est déroulée dans une zone où sévit la katiba du Gourma », a indiqué l’EMA. « Barkhane a mobilisé ses moyens aériens sur très court préavis, démontrant la capacité de la force à agir vite et loin de ses emprises. Un drone Reaper, une patrouille de Mirage 2000 ainsi qu’un hélicoptère Tigre et un Cougar ont participé à deux frappes ciblées sur une zone où des combattants terroristes avaient été repérés », a-t-il expliqué.
Le bilan est de « plusieurs véhicules détruits » et d’une « vingtaine de terroristes » neutralisés. Pour rappel, comme l’a expliqué le général François Lecointre, le chef d’état-major des armées [CEMA], « neutralisation est un terme élégant et la façon de dire qu’on les tue. »
La katiba Gourma fait partie du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM]. En novembre 2018, Barkhane avait éliminé son chef, qui était alors Al-Mansour Ag Alkassim.
Par ailleurs, « dans le même temps », les groupements commandos de Barkhane ont poursuivi leur effort dans la région du Liptako. Et les opérations qu’ils ont menées ont permis « la mise hors de combat d’une dizaine de terroristes lors de deux actions distinctes, dans des zones où l’Etat Islamique au Grand Sahara [EIGS] est actif », a indiqué l’EMA, sans donner plus de détails.