L'ancien premier ministre israélien Ehud Olmert renonce à un déplacement en Suisse en raison, selon lui, d'une possible interpellation. En cause, son rôle au moment de l'opération militaire israélienne "Plomb durci" entre 2008 et 2009 à Gaza.
Selon Ehud Olmert, les autorités helvétiques ont indiqué qu'elles veulent "l'entendre et éventuellement l'arrêter" dans le cadre de possibles crimes de guerre, a annoncé jeudi l'ancien homme politique.
Le Département fédéral des affaires étrangères renvoie au Ministère public de la Confédération. Celui-ci a fait savoir qu'il ne mène actuellement aucune procédure pénale contre Ehud Olmert.
Quant à l'Office fédéral de la justice, il affirme à Keystone-ATS n'avoir reçu aucune demande d'entraide judiciaire. De toute manière, les demandes d'arrestation provisoire aux fins d'extradition et les demandes directes d'extradition sont soumises au secret de fonction.
Lors de l'opération "Plomb durci", Ehud Olmert occupait les fonctions de chef du gouvernement. Cette opération militaire israélienne à Gaza avait coûté la vie à plus 1400 Palestiniens et à 13 Israéliens.
Ce n’est pas la première fois qu’un politique israélien fait face à des menaces d’arrestation en Europe. En 2016, la police britannique avait convié l'ancienne ministre des affaires étrangères israélienne Zipi Livini pour l'interroger sur d'éventuels crimes de guerre commis par son gouvernement à Gaza.
La ministre avait reçu la convocation avant une visite en Grande-Bretagne. Selon des médias à l'époque, elle s'est assurée de son immunité diplomatique pour effectuer cette visite.
ATS