Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

lundi 29 juillet 2019

Alexeï Navalny transféré à l'hôpital victime d'un «agent toxique»


Les craintes se multipliaient dimanche pour la santé du principal opposant russe, Alexeï Navalny, transféré de sa cellule de prison à un hôpital après une "grave réaction allergique". Selon sa porte-parole, il n'a jamais eu de réaction allergique durant toute sa vie.

"L'origine de la réaction allergique n'a pas été détectée", a souligné sur Twitter la porte-parole de l'opposant, condamné cette semaine à 30 jours de prison pour des infractions "aux règles des manifestations".

Alexeï Navalny souffre notamment d'un gonflement des paupières et a de multiples abcès sur le cou, le dos, le torse et les coudes, a expliqué son médecin personnel, dans un message diffusé sur Facebook.

"Nous ne pouvons pas exclure que sa peau ait subi un impact toxique et été endommagée par une substance chimique inconnue via une personne tierce", a-t-elle affirmé, après s'être rendue à l'hôpital où M. Navalny a été emmené par la police.

"Cela a l'air très bizarre"

"Alexeï n'a jamais eu d'allergie quelconque", a assuré la médecin, appelant à faire une analyse chimique du linge de lit dans la cellule de l'opposant.

De son côté, l'avocate de l'opposant a affirmé n'avoir pu voir son client qu'après avoir "fait un scandale" devant les policiers postés à la porte de sa chambre d'hôpital. "On ignore pour l'instant ce qui lui est arrivé, mais cela a l'air très bizarre", a-t-elle écrit sur Facebook.

"Une grave réaction allergique à un allergène inconnu et un gonflement du visage arrivent à un homme qui n'a jamais souffert d'allergie pendant les 43 ans de sa vie", a souligné l'avocate.

Opposant numéro un au Kremlin, Alexeï Navalny avait été renvoyé en prison mercredi, à deux jours d'un rassemblement de l'opposition pour des élections libres, qui s'est soldé samedi par plus de 1400 arrestations à Moscou, selon une ONG spécialisée dans le suivi des manifestations.

ATS