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mardi 7 mai 2019

Vingt-trois nouveaux gardes suisses ont prêté serment


Vingt-trois nouveaux gardes suisses ont prêté serment le lundi 6 mai en présence d'Ignazio Cassis


Vingt-trois nouveaux gardes suisses ont prêté serment lundi au Vatican. La cérémonie s'est déroulée en présence du conseiller fédéral Ignazio Cassis, du chef de l'armée Philippe Rebord et d'une délégation officielle du Tessin, le canton invité d'honneur.

Comme chaque année, la cérémonie d'assermentation a eu lieu un 6 mai, jour de la commémoration de leur résistance pour la défense du pape Clément VII lors du sac de Rome par les troupes de mercenaires de Charles Quint (le 6 mai 1527). Ils furent 147 à y perdre la vie. La garde pontificale a été créée en 1506.

Cette année, les nouveaux gardes ont prêté serment dans les quatre langues nationales, deux d'entre eux venant des Grisons et cinq de Suisse romande, a indiqué la Garde suisse pontificale dans un communiqué. Ils s'engagent pour un service d'au minimum 26 mois. Le corps des soldats du pape compte 135 hommes.

Catholique et irréprochable

Pour entrer dans la Garde pontificale, il faut être un homme de religion catholique, effectuer son service militaire en Suisse, avoir terminé un apprentissage ou être porteur d'un diplôme de maturité et se prévaloir d'une réputation irréprochable.

Pour devenir hallebardier, il faut en outre mesurer au minimum 174 centimètres et avoir moins de 30 ans. Actuellement, les cantons de Fribourg et du Valais sont les mieux représentés avec 14 gardes chacun. Suit Argovie (10). Le Tessin en compte sept, dont trois qui ont prêté serment lundi.

Pour la première fois, l'ancienne conseillère fédérale PDC Ruth Metzler a assisté à la cérémonie. Depuis le 1er juillet dernier, elle a repris la présidence de la Fondation pour la Garde suisse. La fondation travaille étroitement le commandement des soldats pontificaux.

Recrutement pas si facile

Le nombre de jeunes hommes qui décident de s'engager pour la protection du pape fluctue: il y a un an, ils étaient 32 gardes à prêter serment, en 2017 40 et un an auparavant 23. «Il n'est pas facile de trouver de jeunes hommes qualifiés pour ce job», a indiqué lundi Ruth Metzler à la radio alémanique SRF.

C'est sans doute lié à la bonne conjoncture économique actuelle en Suisse, présume-t-elle. Une autre raison pourrait provenir du fait que les recrues actuelles sont issues de générations nées dans des années à faible natalité. La mission de la fondation qu'elle préside vise précisément à rendre les conditions de vie des gardes aussi attractives que possible.

Facilités

La décision du pape François il y a trois ans de permettre aux gardes de se marier après cinq ans de service, quel que soit leur rang militaire, a été décisive, selon Ruth Metzler.

Cela permet ainsi aux militaires de rester plus longtemps au service du Saint-Père.

La fondation a en outre décidé de verser à partir de cette année la moitié des cotisations de l'AVS facultative pour les gardes. Cela facilite sur le plan financier la réintégration des jeunes hommes après leur retour en Suisse, selon Mme Metzler.

ATS