Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

lundi 27 mai 2019

Colis piégé à Lyon: une famille suspectée


Le suspect de l'attaque à Lyon, ses parents et son petit frère ont été interpellés ce lundi matin. Le père du jeune homme soupçonné d'avoir déposé un colis piégé dans une rue passante de Lyon, vendredi, a également été interpellé lundi et placé en garde à vue, a indiqué le parquet de Paris.

Cette arrestation porte à quatre le nombre de personnes placées en garde à vue à ce stade dans l'enquête sur l'explosion d'un colis piégé qui a fait 13 blessés légers vendredi à Lyon.

Outre le jeune homme «soupçonné d'être l'auteur des faits», un Algérien âgé de 24 ans, selon le parquet, sa mère et un autre membre de sa famille - un lycéen majeur de nationalité algérienne - ont déjà été placés en garde à vue.

La sœur du premier est également interrogée par la police mais dans le cadre d'une audition libre, selon la même source.

Arrestation dans le calme

Une enquête avait été ouverte dès vendredi pour »tentative d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle.

Le premier suspect arrêté était inconnu des services de police, selon une source proche du dossier.

Perquisition en cours

Une perquisition était en cours lundi à Oullins, dans la proche banlieue de Lyon, quelques heures après l'interpellation d'un suspect dans l'enquête sur l'explosion d'un colis piégé.

Plus d'une dizaine de véhicules de police, dont un fourgon de la police technique et scientifique, bloquaient l'accès à la résidence Les Ifs, qui comprend 11 bâtiments et située dans un quartier populaire de cette commune du sud de Lyon.

L'intérêt des enquêteurs se focalisait sur un petit immeuble rose pâle aux volets en mauvais état, côtoyant un supermarché.

De nombreux policiers cagoulés, portant un brassard de la police scientifique, étaient sur place.

Les habitants de la résidence sont bloqués à l'extérieur et à l'intérieur des logements. Interrogés par l'AFP, ils avouaient ne pas vraiment savoir qui était la femme qu'ils disent avoir vu se faire interpeller.

«Moi, je connais tout le monde et je ne vois pas du tout qui c'est. C'est peut être des nouveaux arrivants», relève ainsi Hamra Amor qui habite ici depuis 32 ans.

Un autre résident, Moktar, assure que Les Ifs «franchement c'est calme. Depuis quelques années, c'est calme».