Les autorités marocaines ont annoncé mercredi le démantèlement d'une «cellule terroriste» composée de treize membres. Ces personnes sont soupçonnées d'avoir voulu commettre des attaques sous l'influence du groupe djihadiste Etat islamique (EI).
Les treize suspects, âgés entre 22 et 44 ans, ont «adhéré à la propagande» de l'EI et «envisagé l'exécution d'opérations terroristes portant atteinte à la sécurité des personnes et à l'ordre public», a affirmé dans un communiqué le ministère marocain de l'Intérieur. Les suspects résidaient dans plusieurs villes marocaines, dont Casablanca, la capitale économique du Maroc.
«Idéologie extrémiste»
L'opération menée par le Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ, unité antiterroriste) a permis la saisie d'«appareils électroniques, armes blanches, cagoules et de livres faisant l'apologie de l'idéologie extrémiste». Le ministère ne précise pas où ces perquisitions ont eu lieu.
Un «manuscrit d'allégeance» à Abou Bakr al-Baghdadi, le chef de l'EI, ainsi qu'une «lettre manuscrite sous forme de testament incitant au meurtre» ont également été saisies, a indiqué le ministère.
Deux randonneuses assassinées
L'opération intervient cinq semaines après l'assassinat de deux touristes scandinaves dans le sud du Maroc, dans un acte qualifié de «terroriste» par Rabat. Vingt-deux personnes dont deux Suisses ont été arrêtées en lien avec ces meurtres. Les principaux suspects appartenaient à une cellule inspirée par l'idéologie de l'EI, mais «sans contact» avec ses cadres en Syrie ou en Irak, selon le BCIJ.
Le royaume, qui revendique une politique très active en matière de lutte antiterroriste, avait auparavant été meurtri par des attaques à Casablanca (33 morts en 2003) et à Marrakech (17 morts en 2011).
ATS