vendredi 21 décembre 2018
Peter Cherif, alias Abou Hamza, a été arrêté
Peter Cherif, alias Abou Hamza, djihadiste proche des frères Kouachi, auteurs de l'attentat de Charlie Hebdo de janvier 2015, était en fuite depuis 2011. Il a été arrêté à Djibouti le 16 décembre.
En fuite depuis 2011, le djihadiste français Peter Cherif, proche des frères Kouachi, auteurs de l'attentat contre Charlie Hebdo en janvier 2015, a été arrêté le 16 décembre à Djibouti. Connu sous le pseudonyme d'Abou Hamza, il a été placé en garde à vue, dans l'attente d'un transfert vers la France... Ce qui, selon les informations du journal Le Monde, relève encore du domaine de l'«incertain».
Selon une source judiciaire interrogée par l'AFP, le djihadiste n'est d'ailleurs pas visé par un mandat d'arrêt dans le cadre de l'enquête relative à l'attentat de Charlie Hebdo : «Il n'est pas, à ce stade, retenu dans le cadre d'une procédure judiciaire française», a précisé cette même source.
Ancien de la filière djihadiste dite des «Buttes-Chaumont» à Paris, son nom est apparu dans l'enquête sur l'attentat contre Charlie Hebdo pour avoir entretenu des échanges réguliers avec les frères Saïd et Cherif Kouachi. Les deux islamistes radicaux avaient tué 12 personnes dans l'attaque contre le journal satirique le 7 janvier 2015 à Paris, avant d'être abattus quelques jours plus tard.
Arrêté une première fois à Falloujah en Irak fin 2004 alors qu'il combattait dans les rangs d'Al-Qaïda, Peter Cherif, condamné à 15 ans de prison à Bagdad, s'était ensuite évadé d'une prison irakienne en mars 2007 avant de rejoindre la Syrie.
Extradé par la suite en France, il y fut incarcéré pendant 18 mois avant de fuir le pays pour se rendre au Yémen alors qu'il était en attente de son procès.
En avril 2012, les services de renseignement français présentaient Cherif Kouachi comme «l'un des contacts en France» de Peter Cherif, cadre d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa). Les services le soupçonnaient alors «d'organiser, depuis le Yémen, une filière d'acheminement de djihadistes susceptible d'impliquer [Cherif Kouachi]».
Quelques mois plus tard, des courriels étaient échangés entre le Yémen et un cybercafé voisin de l'appartement de Kouachi. Fin 2012, la police s'inquiétait des recherches Internet de Kouachi «sur une éventuelle colocation d'une chambre dans la ville d'Al Jouf», fief d'Aqpa, l'organisation dont se sont réclamés les frères Kouachi après la tuerie de Charlie Hebdo.