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dimanche 30 décembre 2018

Barkhane frappe des positions jihadistes au Niger et neutralise une quinzaine de terroristes


Dans la nuit du 27 au 28 décembre, la force française Barkhane a mené une « opération d’opportunité » contre un groupe armé terroriste [GAT] au Niger, précisément dans les environs proches de Tongo Tongo, là où quatre militaires des forces spéciales américaines furent tués lors d’une embuscade revendiquée par l’État islamique dans le grand Sahara [EIGS], en octobre 2017.

Le mode opératoire de Barkhane a été identique à celui utilisé lors de précédentes opérations : un raid aérien combiné de Mirage 2000 et d’hélicoptères d’attaque Tigre a d’abord visé les points de regroupement des jihadistes, tous situés dans un rayon d’une quinzaine de kilomètres.

Puis, dans la foulée, avec leurs homologues des forces armées nigériennes et avec l’appui l’appui des hélicoptères du tactique désert aérocombat [GTD-A], les commandos des GCP [Groupement de commandos parachutistes] et des GCM [Groupement de commandos de montagne] ont investi les positions jihadistes avant de mener une fouille approfondie des lieux. Ce qui a duré 48 heures. D’où le délai mis par l’État-major des armées [EMA] pour communiquer au sujet de cette opération.

Le bilan de cette dernière est d’une quinzaine de jihadistes mis hors de combat. En outre, une vingtaine de motos ont été saisie, de même que 26 armes individuelles et collectives, dont des mitrailleuses.

Ce raid est probablement à relier avec la frappe aérienne effectuée une semaine par une patrouille de Mirage 2000, près de la frontière avec le Niger. Selon le compte-rendu définitif de cette opération, 5 jihadistes circulant à motos avaient été neutralisés et des effets ayant appartenu aux militaires américains tombés à Tongo Tongo avaient été retrouvés par les commandos français.

Pour rappel, l’embuscade de Tongo Tongo avait été conduite par un certain Mohamed Ag Almouner, un chef de l’EIGS tué par une par une frappe française dans la région de Menaka, au Mali, en août dernier.

Cela étant, via Twitter, la ministre des Armées, Florence Parly, a salué la coopération franco-nigérienne lors du raid mené le 27 décembre, y voyant un « exemple d’opération conjointe réussie à l’Ouest du Niger. » Et d’ajouter : « La montée en puissance des armées du G5 Sahel continue. »