Plus de douze civils ont été tués par des djihadistes présumés dimanche dans le nord-est du Mali, près de la frontière nigérienne, selon les autorités locales. Plus d'une centaine de personnes ont péri dans cette région ces derniers mois.
Des combats opposent régulièrement des djihadistes ayant prêté allégeance à l'Etat islamique (EI) à deux groupes principalement touareg soutenant la force française Barkhane et l'armée malienne, le mouvement pour le salut de l'Azawad, issu de l'ex-rébellion (MSA) et le groupe d'autodéfense touareg Imghad et alliés (GATIA).
«Des hommes armés circulant sur plusieurs motos ont fait irruption dans le marché d'Injagalane», a déclaré un responsable local. «Ils ont tiré dans la foule. Il y a eu 14 morts, plusieurs véhicules et motos brûlés», selon cette source. Le MSA et le GATIA font état de douze morts.
Le nord du Mali était tombé en mars 2012 sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda, à la faveur de la déroute de l'armée face à la rébellion à dominante touareg, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée.
Les djihadistes en ont été en grande partie chassés ou dispersés à la suite du lancement en janvier 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire, qui se poursuit actuellement. Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix entre le gouvernement, les groupes pro-Bamako et l'ex-rébellion, censé isoler définitivement les djihadistes.
Depuis 2015, ces attaques se sont étendues dans le centre et le sud du Mali et le phénomène déborde sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.
ATS