vendredi 16 mars 2018
Et si la cible était la fille de l'ex-espion ?
L'empoisonnement de Sergueï Skripal, 66 ans, un agent double russe, a débouché sur une mini-guerre froide entre Londres et Moscou. La Grande-Bretagne a annoncé mercredi l'expulsion de 23 diplomates russes et la «suspension des contacts bilatéraux», en représailles à la tentative d'assassinat de l'ex-espion sur sol britannique.
Mais selon le journal britannique The Sun, la vraie cible de l'attaque serait la fille de l'ex-espion, Ioulia, 33 ans. Une thèse, difficilement vérifiable, qui intervient dans un contexte de crise diplomatique majeure et de guerre de l'information.
Ainsi, selon Viktoria Skripal, la nièce de Sergueï qui vit à Iaroslavl en Russie, tout aurait commencé lorsque Ioulia a annoncé son mariage avec son ami de l'époque. Une union que la future belle-famille désapprouvait car elle estimait que Sergueï Skripal n'était qu'un traître. Or la future belle-mère de Ioulia est un agent russe de haut rang.
D'une pierre deux coups
Et selon des proches de la famille Skripal, c'est elle qui aurait tout organisé pour l'attaque au neurotoxique à Salisbury, dans l'espoir de mettre fin aux préparatifs de mariage. «La mère de son ami n'a jamais accepté Ioulia, qu'elle considérait comme une fille de traitre qui ne pouvait que trahir son pays», a explique Viktoria dans les colonnes du Sun.
La décision a été prise lorsque Ioulia a annoncé qu'elle allait en Angleterre rendre visite à son père qui voulait ériger une nouvelle pierre tombale sur la tombe de son fils enterré à Salisbury. La fille est venue pour aider son père à cette occasion.
Dans un état critique
Sergueï et sa fille sont hospitalisés dans un état critique après avoir été victimes il y a une semaine d'une attaque avec un agent innervant militaire de fabrication russe, à Salisbury dans le sud-ouest de l'Angleterre.