jeudi 15 février 2018
Au moins 10 djihadistes ont été tués lors d’un raid français dans le nord du Mali
Selon une source sécuritaire, au moins 10 jihadistes ont été tués au cours d’une opération de la force française Barkhane dans la région de Tinzaouatène (nord du Mali), à l’aube du 14 février. A priori, l’objectif de ce raid était un camp d’Iyad Ag Ghaly, le chef d’Ansar Dine et du Jamaat Nosrat al-Islam wal-Mouslimin (Groupe pour le soutien de l’islam et des musulmans).
Plus précisément, l’opération française a été menée dans les environs d’Inaghalawass, un oued situé à seulement 900 mètres de la frontière algérienne.
Cette même source sécuritaire a fait état d’un bilan provisoire de 10 à 17 tués dans les rangs jihadistes, dont Malik Ag Wanassnat, un ancien colonel des forces armées maliennes (FAMa), qui, précise Bamako, fit défection en 2006 après avoir « cassé et pillé le magasin d’armement à Ménaka (nord-est) » et « avant d’orchestrer » des attaques et « de participer à de nombreux autres actes criminels. Il était ensuite devenu l’un des bras droit d’Ag Ghaly.
L’État-major des armées (EMA) a confirmé ces informations auprès de l’AFP. « L’opération a été menée par les forces françaises au Sahel, à la fois des forces spéciales et des troupes de Barkhane », a indiqué son porte-parole, le colonel Patrick Steiger. Elle « visait trois objectifs de groupes armés terroristes, entre Boughassa et Tinzaouatène, qui ont fait l’objet de frappes aériennes simultanées suivies d’assauts héliportés appuyés par des hélicoptères Tigre, puis d’engagements au sol », a-t-il précisé.
Toujours d’après l’EMA, le bilan, encore provisoire, de cette opération est d’une « vingtaine » de jihadistes « tués ou capturés ». En outre, trois véhicules utilisés par les terroristes (2 pick-ups et un camion) ont été détruits et un « grand nombre de documents » ainsi que des armes ont été saisis.