Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

mercredi 26 juillet 2017

L'énorme bourde (de plus) de Donald Trump sur le Hezbollah libanais


Donald Trump et Saad Hariri à la Maison Blanche
[Tasos Katopodis / AFP]


C'est ce qu'on appelle une bourde diplomatique. Recevant à Washington le Premier ministre libanais, Saad Hariri, Donald Trump s'est mis dans l'embarras en saluant les efforts supposés de ce dernier pour combattre le Hezbollah. Or, le mouvement est un partenaire du gouvernement libanais.

«Le Premier ministre est moi-même avons discuté des défis et des oppportunités auxquels fait face le Liban et ses voisins, a déclaré Donald Trump lors d'une conférence de presse suivant son rendez-vous avec Saad Hariri à la Maison Blanche. Le Liban est sur les lignes de front contre Daesh, al-Qaïda et le Hezbollah. Les Libanais de toutes religions travaillent ensemble pour que leur pays soit sûr et prospère».

Si le Hezbollah combat Daesh en Syrie pour le compte du président Bachar al-Assad, le Liban ne combat en aucun cas le Hezbollah. Ce dernier contrôle avec ses alliés le Parlement libanais, et collabore donc au quotidien avec le gouvernement de Saad Hariri. Une cohabitation tendue, le Hezbollah ayant par le passé fait tomber plusieurs dirigeants libanais, dont un précédent gouvernement dirigié par le même Saad Hariri.

Les Etats-Unis considèrent pour leur part le Hezbollah comme un groupe terroriste. Interrogé sur la question, Saad Hariri a botté en touche, se contentant d'affirmer que Donald Trump avait été correctement informé à propos du Hezbollah lors de leur rencontre.