Il était environ 14H40, le 3 avril, quand le wagon d’une rame du métro de Saint-Petersbourg [Russie] a été soufflé par une explosion, entre les stations de l’Institut technologique et de la place Sennaya. Selon les autorités russes, il y aurait au moins 14 tués et une quarantaine de tués.
« Nous étudions toujours toutes les éventualités : accidentelle, criminelle et avant tout une action à caractère terroriste », a déclaré, peu après, le président russe, Vladimir Poutine, qui se trouvait justement à Saint-Petersbourg au moment de l’explosion.
Mais l’hypothèse d’un attentat a rapidement été privilégiée, notamment après la découverte d’une bombe artisanale à la très fréquentée station « Place-Vosstania ». Et, en fin de journée, la Commission nationale antiterroriste a annoncé l’ouverture d’une enquête pour « acte de terrorisme », en précisant toutefois que « toutes les autres pistes » seraient « examinées ».
Puis, après la dissipation de la confusion inhérente à ce genre d’incident dramatique, un homme originaire du Kirghizstan, Akbarjon Djalilov, né en 1995, a été identifié comme le principal suspect. A priori, il se serait fait exploser dans le wagon de la rame visée.
Le président russe Vladimir Poutine sur les lieux de l'attentat. Photo AFP/OLGA MALTSEVA
D’après les services de sécurité du Kirghizstan, une ex-république soviétique d’Asie centrale diplomatiquement très proche de Moscou, l’auteur de l’attentat serait né dans la région d’Osh, située dans la vallée de Ferghana, qui est une plaque tournante du jihadisme. Pour le moment, les autorités russes n’ont pas confirmé les informations en provenance de Bichkek.
Depuis plusieurs années maintenant, le Kirghizstan est « travaillé » par les mouvements islamistes fondamentalistes, dont le Tablighi Jemaat, lequel est considéré comme un marche-pied vers les groupes jihadistes. Et, encore récemment, il était estimé que 500 à 600 ressortissants kirghiz, majoritairement originaires de la région d’Osh, ont rejoint les rangs de l’État islamique (EI ou Daesh) en Irak et en Syrie.
Pour le moment, l’attentat du métro de Saint-Petersbourg n’a pas été revendiqué. Bien évidemment, l’EI, auquel « l’Émirat du Caucase » a fait allégeance après avoir été proche d’al-Qaïda, fait figure de principal suspect.


