Le ministère des Affaires étrangères a confirmé, ce 23 mars, une information donnée plus tôt par une source militaire française à des journalistes, à savoir qu’un ressortissant français a été kidnappé dans la région d’Abéché, dans l’est du Tchad. « Nous sommes mobilisés avec les autorités tchadiennes pour parvenir à la libération de notre compatriote », a-t-il assuré, sans donner plus de détails.
« Je confirme qu’il y a un ressortissant français qui a été enlevé au Tchad et nous faisons tout pour le retrouver », a, de son côté, déclaré le président Hollande. « En matière d’otages, le mieux est d’en dire le moins possible dans l’intérêt de la personne qui a été enlevée, dans l’intérêt des discussions qui vont s’engager », a-t-il ajouté
Selon les premiers éléments disponibles, ce civil français a été enlevé dans le secteur de Goz Beïda, localité située sur l’une des routes principales reliant la frontière soudanaise à N’Djamena. Il y a quelques années, elle était un point de passage obligé pour les rebelles tchadiens réfugiés au Soudan voisin. Pour le moment, on ignore tout des ravisseurs, si ce n’est qu’ils sont arrivés en pick-up et à moto.
La dernière fois qu’un ressortissant français a été enlevé dans l’est du Tchad remonte à novembre 2009. Un agronome travaillant pour le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Laurent Meurice, avait été retenu en otage par les « Aigles de libération de l’Afrique avant d’être libéré en février 2010, au bout de 89 jours de captivité.
Pour tenter de retrouver la trace des ravisseurs, il serait possible de s’appuyer sur le dispositif de la force Barkhane, dont l’état-major est installé à N’Djamena. Seulement, ses moyens sont concentrés sur la lutte anti-terroriste dans le nord du pays ainsi qu’au Niger.
Désormais, on compte deux ressortissants français retenus en otage dans le monde. Le 24 décembre dernier, Sophie Pétronin a été kidnappée à Gao [Mali] alors qu’elle s’occupait d’une association d’aide à l’enfance. Son enlèvement n’a toujours pas été revendiqué.