Les bombardiers lourds russes Tu-95 frappent les positions de Daesh dans la région de Raqqa
Les bombardiers russes ont traversé les espaces aériens de l’Iran et de l’Irak avant de larguer des missiles de croisière ciblant les camps de base et centres d’entrainement des terroristes de Daesh près de Raqqa, selon le ministère russe de la Défense. Tous les objectifs visés ont été détruits.
Les dirigeants de l'EI quittent Raqqa
Les cadres du groupe Etat Islamique (EI) ont commencé à quitter la ville syrienne de Raqqa, leur capitale de facto. Ils fuient devant l'avancée de l'alliance arabo-kurde soutenue par la coalition internationale contre les djihadistes, a indiqué vendredi le Pentagone.
Les cadres de l'EI "ont de toute évidence pris en compte le fait que leur fin est proche à Raqa", a indiqué le capitaine de vaisseau Jeff Davis, porte-parole du Pentagone. Il a évoqué un retrait "très organisé, très ordonné".
Avec la ville de Mossoul en Irak, Raqa est l'autre grand objectif de la coalition internationale. Les Forces démocratiques syriennes, une alliance arabo-kurde, ont lancé une offensive le 6 novembre. Avec l'objectif pour l'instant "d'isoler" la ville syrienne, en coupant tous ses axes de communication vers l'extérieur.
Pour le Pentagone, cet objectif est presque atteint. Selon l'armée américaine, les djihadistes ne disposent plus que d'une seule voie, au sud-est de la ville. Située le long de la rive nord de l'Euphrate, elle relie Raqa à Deir Ezzor, a indiqué le capitaine Davis, restant flou sur la zone de repli des djihadistes.
Les routes vers le nord ou l'ouest sont bloquées par les Forces démocratiques syriennes et, vers le sud, par la destruction des ponts sur l'Euphrate, a indiqué le porte-parole du Pentagone.
Cette carte date d'un an, Daesh à depuis encore perdu du terrain
Rôle des kurdes incertain
Si les opérations "d'isolement" de la ville ont bien progressé, la coalition n'a en revanche pas encore dévoilé son plan pour reprendre la cité. L'incertitude demeure notamment sur le rôle que jouera la composante kurde des Forces démocratiques syriennes, les milices YPG, qui ont prouvé leur efficacité au combat, mais qui sont considérées par la Turquie comme un groupe terroriste.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a proposé à la coalition d'impliquer à leur place des forces turques.
Le secrétaire américain à la Défense James Mattis a rencontré jeudi à Bruxelles son homologue turc Fikri Isik. Le chef d'état-major inter-armées américain Joe Dunford doit également rencontrer vendredi son homologue turc en Turquie, selon le Pentagone.
En route pour Raqqa !
Plus de 40 djihadistes exécutés par des rivaux
Un groupe djihadiste, a exécuté 41 combattants de l'ex-branche d'Al-Qaïda et de factions qui lui sont alliées lors de combats entre organisations rivales dans la province d'Idleb en Syrie, a indiqué vendredi une ONG.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), le groupe djihadiste, Jund al-Aqsa a exécuté lundi par balles 41 de ses adversaires dans la localité de Khan Cheikhoun, mais leur mort n'a été confirmée que vendredi.
Une guerre d'influence oppose depuis cinq jours les extrémistes de Jund al-Aqsa à Fateh al-Cham et ses alliés dans la province d'Idleb (nord-ouest), aux mains des rebelles et djihadistes . Fateh al-Cham combat au côté de groupes rebelles sous la bannière du front «Tahrir al-Cham» et les combats se sont étendus à la province voisine de Hama.
La guerre, selon l'OSDH, a tué depuis lundi 125 combattants, dont les 41 exécutés.
Bataille acharnée
En octobre, Fateh al-Cham avait annoncé avoir repris sous son aile Jund al-Aqsa, un groupe désigné comme «entité terroriste» par Washington et détesté des rebelles. Mais il y a près d'un mois, il revenait sur sa décision et chassait le groupuscule de ses rangs.
En janvier, Fateh al-Cham s'était affronté avec d'autres groupes rebelles durant dix jours également dans la province d'Idleb et des dizaines de combattants avaient été tués. Ces combats illustrent la bataille acharnée de ces groupes pour la prééminence dans une province qui échappe au régime.
Le conflit en Syrie n'a cessé de se complexifier en impliquant des acteurs syriens, régionaux et internationaux, ainsi que des groupes djihadistes . Il a fait plus de 310.000 morts et poussé à la fuite plus de 10 millions de personnes.
AFP