Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

vendredi 10 février 2017

La force Barkhane a évité un carnage à Kidal



Une patrouille de la force Barkhane a sans doute éviter ce qui aurait pu être un carnage à Kidal, dans le nord du Mali. Ainsi, le 8 février, les militaires français ont détecté un engin explosif improvisé (IED) particulièrement dangereux, dissimulé à un point de passage « obligé » du centre-ville.

Après qu’a été établi un périmètre de sécurité afin de tenir les civils à l’écart, une équipe EOD (Explosive Ordnance Disposal, démineurs) est intervenue pour neutraliser cet IED, composé de « plusieurs obus ». On imagine sans peine les dégâts qu’il aurait pu causer s’il avait explosé…

Une fois le danger écarté, plusieurs composants de cette sorte de machine infernale ont été envoyés au laboratoire CIEL (counter IED Laboratory, déployé pour la première fois en opération extérieure en novembre 2015.

Le CIEL, qui compte des spécialistes en chimie, en électronique, en déminage et en techniques d’investigations criminelles, dispose de matériels à la pointe de la technologie lui permettant d’analyser les éléments IED trouvés sur le terrain. Il est s’agit ainsi de trouver des indices sur leur nature et leur origine, voire d’identifier ceux qui l’ont fabriqué, chaque « artificier » ayant ses propres habitudes et procédés en la matière.

À ce stade, on ignore encore qui a bien pu déposer cet IED à Kidal. Cela étant, l’on sait que le groupe jihadiste Ansar Dine y est particulièrement actif, en particulier contre la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA), le contingent tchadien ayant payé un lourd tribut.

« Les mines et les engins explosifs improvisés constituent la principale menace contre les forces internationales, notamment au Mali, mais ils frappent aussi de manière indiscriminée la population civile », a par ailleurs souligné l’État-major des armées (EMA).