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mercredi 4 janvier 2017

Plusieurs chefs de l’ex-Front al-Nosra ont été neutralisés


Le porte-parole de l’opération Inherent Resolve, le colonel John Dorrian, a confirmé, ce 4 janvier, que la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis était bien à l’origine d’un raid aérien menée la veille contre l’état-major du Front Fateh al-Cham, c’est à dire l’ancien Front al-Nosra. « Il s’agissait d’une frappe américaine », a-t-il précisé.

Dans un premier temps, ce raid aérien a été évoqué par l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), avant d’être confirmé par le Front Fateh al-Cham via l’application cryptée Telegram. Selon l’organisation jihadiste, la frappe américaine, effectuée près de la localité de Sarmada, dans la province d’Idleb, aurait fait au moins 20 morts dans ses rangs. Plusieurs de ses chefs auraient été tués.

Le 1er janvier, d’autres raids aériens avaient visé, dans la même région, les voitures transportant trois autres responsables du Front Fateh al-Cham. Si aucune leur sort n’a pas été confirmé officiellement, l’OSDH s’est avancé à dire qu’ils ont été tués.

A priori, cette autre frappe serait aussi américaine. L’US Centcom, le commandement militaire américain chargé du Moyen-Orient et de l’Asie Centrale, a en effet dit en être à l’origine mais il n’a toutefois pas préciser l’idendité de ceux qui étaient visés.

Le Front Fateh al-Cham est l’un des groupes armés les plus influents parmi ceux qui sont hostiles au président syrien, Bachar el-Assad. Il fait partie de « l’Armée de la Conquête », une coalition dont fait notamment partie Ahrar al-Cham, une organisation à l’idéologie salafiste. L’ex-Front al-Nosra n’est pas concerné par l’accord de cessez-le-feu récemment conclu entre la Russie et la Turquie.

Les frappes effectuées par la coalition anti-jihadiste visent, pour l’essentiel, l’État islamique (EI ou Daesh). Mais le Front Fateh al-Cham, qui a abandonné le nom de « Front al-Nosra » après sa rupture présumée avec al-Qaïda, a été visé à plusieurs reprises depuis 2014 et perdu ainsi plusieurs de ses responsables de premier plan, comme par exemple Abou Firas al-Souri, un vétéran du jihad, tué lors d’un raid assez similaire à celui qui vient d’être réalisé par l’aviation américaine à Sarmada.