Il n'existe qu'une seule photo où ils apparaissent ensemble, tout sourire. À gauche, John Fitzgerald Kennedy, à droite, une jolie femme blonde avec lunettes de soleil. Un couple solaire. Elle s'appelle Mary Meyer. Elle appartient au Tout-Washington, femme divorcée du numéro 2 de la CIA, belle-sœur de Ben Bradlee, figure mythique du Washington Post et… maîtresse de John Kennedy. Mary Meyer est LE grand amour du président, le plus secret aussi.
Le 12 octobre 1964, près d'un an après l'assassinat de Dallas, elle se promène sur les berges du Potomac, à quelques centaines de mètres de sa maison de Georgetown. Elle est abattue de deux balles de revolver. Son meurtrier ne sera jamais identifié.
C'est sur le mystère de ce meurtre qu'enquête Jean Lesieur : serait-ce parce qu'elle ne croyait pas un mot des conclusions de la commission Warren désignant Lee Harvey Oswald comme unique assassin de son amant ? Et qu'elle gênait à le dire trop haut et trop fort ? Et qu'elle en savait trop ?
L'auteur, expert en affaires américaines, n'est en rien un complotiste. Il ne prétend pas révéler qui a tué JFK et Mary Meyer. Quoique… Ce qu'il raconte, avec force témoignages et scènes inédites sur le rôle de la CIA dans cette double affaire, est plus que troublant. Inquiétant. Glaçant. Et diablement romanesque, aussi.
Un meurtre à Georgetown, de Jean Lesieur (Editions L'Artilleur) 208 pages
MICHEL RICHARD