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dimanche 8 janvier 2017

Anis Amri se serait procuré son arme en Suisse


Le Tunisien Anis Amri, se serait procuré en Suisse l'arme avec laquelle le chauffeur polonais du camion utilisé pour l'attaque a été abattu, affirme vendredi la chaîne allemande ZDF.

Le Tunisien de 24 ans a «passé une longue période en Suisse» où il a «potentiellement» séjourné «à plusieurs reprises», indique vendredi soir ZDF.

«Selon des sources sécuritaires» suisses, et «en l'état actuel des investigations», il est «vraisemblable» qu'il se soit «procuré en Suisse l'arme», un pistolet du fabricant allemand Erma, affirme la chaîne, qui rappelle qu'il y a «une grande scène islamiste dans quelques villes suisses».

Amri a traversé une partie de l'Europe -- Pays-Bas, France, Italie -- en empruntant cars et trains avec cette arme pour finalement s'en servir et blesser à l'épaule un policier italien avant d'être abattu à Milan le 23 décembre vers 03H00 du matin. Selon la police italienne, ce pistolet est le même que celui qui a tué à Berlin le chauffeur polonais du camion utilisé pour commettre l'attentat du 19 décembre, qui a fait 12 morts et des dizaines de blessés.

Le parquet fédéral suisse, qui n'a pas confirmé ces informations, a ouvert mercredi une enquête sur les éventuels contacts d'Amri en Suisse, «sur la base d'informations en provenance d'autorités étrangères en lien avec l'attentat de Berlin». Cette enquête «concerne les informations relatives à la logistique, les personnes ou l'arme du crime. Il n'y a pour l'heure aucune information sûre», a indiqué à l'AFP un porte-parole du parquet fédéral suisse.

Selon ZDF, Anis Amri avait également été interpellé par les autorités allemandes le 30 juillet dernier lors d'un contrôle de routine à Friedrichshafen (sud-ouest), près de la frontière suisse.

Il avait alors indiqué vouloir se rendre à Zurich pour assister à un mariage. Déjà connu à l'époque des autorités allemandes comme potentiellement dangereux, il avait réussi à dissimuler sa véritable identité mais avait été brièvement interpellé pour possession de faux documents, avant d'être relâché le 1er août.

Par ailleurs, le journal local Neue Ruhr/Neue Rhein Zeitung rapporte dans son édition de samedi que les autorités de Rhénanie du Nord-Westphalie, où avait séjourné Amri, avaient été mises au courant «au plus tard en décembre 2015» de ses liens potentiels avec le groupe Etat islamique (EI).

AFP