Le très discret chef de l'Etat islamique (EI), Abou Bakr al-Baghdadi, est bien vivant, malgré les efforts de la coalition pour éliminer les chefs djihadistes. «Il dirige toujours le groupe» sunnite extrémiste, a indiqué vendredi le porte-parole du Pentagone à CNN.
«Nous faisons tout ce que nous pouvons» pour le détecter et l'éliminer, a-t-il ajouté, précisant que «c'est quelque chose à quoi nous consacrons beaucoup de temps» et «nous saisirons n'importe quelle occasion pour lui infliger la peine qu'il mérite».
Abou Bakr al-Baghdadi a toujours cultivé une très grande discrétion, par opposition à son mouvement qui a toujours recherché la publicité. Son visage n'est apparu que sur une seule vidéo de l'EI depuis l'instauration de son califat autoproclamé en Irak et Syrie, en juin 2014.
La vidéo avait été tournée à Mossoul, la grande ville du nord de l'Irak que les forces irakiennes s'efforcent aujourd'hui de reprendre aux djihadistes.
Des rumeurs sur sa mort émergent régulièrement, mais aucune information fiable n'est disponible. Les responsables du Pentagone, interrogés régulièrement sur le sort du chef de l'EI, restent en général bouches cousues sur ce qu'ils savent de sa localisation et de ses déplacements.
Pour le porte-parole du Pentagone, le «calife» autoproclamé est aujourd'hui isolé, les frappes de la coalition ayant décimé la direction du groupe extrémiste. «Il a du mal à trouver des conseillers et des confidents à qui parler, parce que beaucoup d'entre eux ne sont plus parmi nous», a-t-il affirmé.
Le département d'Etat américain a porté en décembre à 25 millions de dollars la prime promise à quiconque pourra apporter des informations menant à la capture du chef de l'EI. La prime était auparavant de 10 millions de dollars et avait été instaurée en 2011.
ATS