Des rebelles de Fateh al-Cham
Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France et candidat à l'élection présidentielle, a dénoncé «une russophobie ahurissante en France», estimant aussi que François Hollande «a été lamentable» en décidant d'armer les rebelles en Syrie.
«Il y a une russophobie ahurissante en France. Je ne suis pas un soutien de Poutine, je demande juste que la France ait une politique indépendante des Etats-Unis», a déclaré Nicolas Dupont-Aignan sur iTélé. «Si la France n’avait pas armé les rebelles, les armes ne se seraient pas retrouvées à l’Etat islamique. Si la France n’avait pas cautionné l’armée syrienne libre, soi-disant libre, on n’en serait pas là», a-t-il poursuivi.
.@dupontaignan > "On a soutenu des gens infréquentables, qui sont des assassins et des djihadistes. On a laissé le champ libre à #Poutine" pic.twitter.com/LcBhBDnB75— iTELE (@itele) 16 décembre 2016
Pour sortir de la situation dans laquelle se trouve la Syrie, «il faut que la France joue son rôle», a-t-il plaidé. «On a une responsabilité étonnante et il faut le reconnaître, dans cette affaire, François Hollande a été lamentable du début à la fin.»
"Il y a une russophobie ahurissante en France"
Nicolas Dupont-Aignan
«Pourquoi personne n’arrive à freiner Assad et Poutine ? Parce qu’on a soutenu des gens infréquentables, qui sont des assassins et des djihadistes, et qui ont été nous massacrer en France. Et donc on voit bien qu’on a laissé le champ libre à Poutine. Alors au lieu d’attaquer Poutine en disant "le méchant", on devrait se poser la question de savoir pourquoi on lui a laissé le champ libre et pourquoi aujourd’hui c’est un champ de ruines avec des drames humanitaires», a-t-il déclaré.
Le président de Debout la France a également estimé que le président syrien Bachar el-Assad devait «bien évidemment» avoir sa place à la table des négociations. «Il est le chef d’Etat de la Syrie. Et c’est pas lui qui a massacré des Français, c’est pas lui qui a massacré des chrétiens d’Orient. [...] Dans la vie politique internationale, qu’on le veuille ou non, on négocie avec ceux qui sont là», a-t-il conclu.