© Kenzo Tribouillard Source: AFP
Des policiers français en intervention
Les individus suspectés d'avoir préparé un attentat en France ont avoué aux enquêteurs avoir planifié leur action pour le 1er décembre. Le siège de la Préfecture de police de Paris figurait parmi les cibles potentielles.
«Il ressort des investigations qui sont toujours en cours que le passage à l'acte était prévu le 1er décembre», a révélé à l'AFP une source proche de l'enquête sur un réseau soupçonné d'avoir voulu commettre un attentat en France.
Devant les enquêteurs, l'un des quatre suspects arrêtés à Strasbourg a reconnu l'existence d'un projet d'attaque. Il a également évoqué comme cible la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI) et le 36 Quai des Orfèvres, siège de la Police judiciaire parisienne et de la Préfecture de police de Paris.
Selon les informations recueillies par l'AFP, le marché de Noël des Champs-Elysées, le parc Disneyland Paris, des terrasses de cafés dans le XXe arrondissement de la capitale, une station de métro parisien et plusieurs lieux de cultes auraient également pu constituer des cibles pour les membres de la cellule terroriste.
Les gardes à vue des cinq suspects ont été prolongées dans la nuit du 23 au 24 novembre au-delà de 96 heures. Une telle prolongation, qui peut porter la durée totale d'une garde à vue à 144 heures, soit six jours, n'est possible que lorsque les investigations font craindre une menace d'attentat imminent ou pour des nécessités de coopération internationale.
Certains membres de ce réseau étaient en contact avec un donneur d'ordre en Syrie. Parmi les suspects arrêtés à Strasbourg, deux d'entre eux sont soupçonnés d'avoir rejoint la Syrie en 2015 avant de revenir en Europe. Plusieurs armes et de la propagande djihadiste ont été retrouvées au cours des perquisitions.
Le 21 novembre, Bernard Cazeneuve, le ministre français de l'Intérieur, a annoncé qu'un attentat «envisagé de longue date» avait été déjoué au terme d'une enquête de plus de huit mois. L'organisation terroriste Etat islamique a revendiqué les attentats qui ont fait 238 morts en France depuis janvier 2015.