Cinq membres d'al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) ont été tués dans une frappe aérienne américaine la semaine passée au Yémen, a annoncé mercredi le Commandement central américain (Centcom). Ce bombardement est intervenu le 21 octobre dans le gouvernorat de Marib, à l'est de Sanaa.
Aqpa «reste une menace sérieuse dans la région et pour les Etats-Unis», a indiqué le porte-parole du Centcom, Josh Jacques, dans un communiqué.
Repaire pour des attaques futures
La présence d'Aqpa «a un effet déstabilisant sur le Yémen et nous oeuvrons pour les empêcher d'y trouver un repaire pour de futures attaques», a-t-il ajouté. Les noms des djihadistes éliminés n'ont pas été divulgués.
Les opérations contre les membres d'Aqpa au Yémen sont distinctes de celles menées par l'Arabie saoudite contre les rebelles chiites houthis. Ces derniers ont pris le contrôle de la capitale Sanaa et de grandes portions du territoire.
Toujours dans cette province stratégique, située à l'est de la capitale Sanaa, des unités de l'armée yéménite, soutenues par la coalition de pays arabes sunnites dirigée par l'Arabie saoudite, ont attaqué des positions tenues par les houthis.
Armes iraniennes interceptées
Par ailleurs, quatre cargaisons d'armes iraniennes ont été interceptées par des navires américains ou de la coalition depuis avril 2015, a indiqué jeudi le vice-amiral Kevin Donegan. Elles étaient destinées aux rebelles chiites Houthis au Yémen.
Ses déclarations sont intervenues huit jours après des accusations du général américain Joseph Votel, qui commande toutes les opérations des Etats-Unis au Moyen-Orient, à l'égard de l'Iran. Selon lui, Téhéran aurait joué un rôle dans de récentes attaques attribuées aux rebelles yéménites contre des navires américains au large du Yémen. L'Iran avait démenti.
Les rebelles yéménites sont soupçonnés d'avoir tiré des missiles contre des navires américains à au moins deux reprises début octobre. Les missiles des Houthis s'étaient abîmés en mer avant d'atteindre leur cible. Les Etats-Unis avaient répondu en tirant à leur tour le 13 octobre cinq missiles de croisière Tomahawk sur trois stations radar des rebelles.
ATS