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mardi 27 septembre 2016

L’UE pourrait faire face à des attaques chimiques de Daesh


Admettant que la menace terroriste dans l’UE avait atteint son maximum depuis les deux dernières décennies, le coordinateur européen pour la lutte contre le terrorisme a mis en garde que l’UE pourrait faire face à des attaques chimiques de Daesh.

Après la vague d’attentats terroristes qui a secoué l’Europe, Gilles de Kerchove, coordinateur de l'Union européenne pour la lutte contre le terrorisme, a mis en garde le 26 septembre les membres de la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures du Parlement européen que, en raison de «la multitude des origines possibles» des attaques, la menace terroriste dans l’UE restait «très haute». Gilles de Kerchove a mentionné plusieurs raisons pour lesquelles le niveau d’alerte est au plus haut depuis 20 ans.

Kamikazes formés et loups solitaires

Un grand nombre de kamikazes qui ont été spécialement formés et des loups solitaires «inspirés» par Daesh sont présents en Europe, selon Gilles de Kerchove. Les rangs des terroristes potentiels est élargi par «des personnes ayant des problèmes de santé mentale ou qui essaient d’imiter» les terroristes, a prévenu le chef de l’antiterrorisme.

Lien entre le terrorisme et le crime

Plusieurs attaquants, dans la vague d'attentats qui ont frappé l’UE, avaient «un passé criminel», a rappelé Gilles de Kerchove. Il a également confirmé que Daesh «utilis[ait] l’afflux migratoire pour infiltrer des combattants en utilisant des documents falsifiés».

Les enfants de djihadistes nés dans les zones de combat pourraient venir en Europe

Le chef de l’antiterrorisme a mis en garde que si Daesh connaissait plus d’échecs, de plus en plus de combattants en provenance d’Europe fuiraient la Syrie et l’Irak dans l’UE.

«Comment traiterons-nous pas des centaines, mais des milliers de combattants qui voudront soit aller à un autre point chaud - la Libye est la destination la plus évidente où ils peuvent se cacher - soit rentrer chez eux ?», interroge Gilles de Kerchove.

Si cela arrive, l’Europe devrait faire face à des sortes de gens différents : des combattants eux-mêmes ainsi que leurs femmes et enfants. «Nous savons que plus de 500 personnes y sont nées», a révélé le chef de l’antiterrorisme.

Propagande de Daesh

Des chaînes de propagande en ligne et sur les réseaux sociaux renforcent la menace terroriste en Europe, a déploré Gilles de Kerchove. Selon lui, la dernière tendance montre que moins d’Européens se rendent en Syrie, mais ils sont plus nombreux à être «inspirés» à l'idée de rejoindre les rangs des djihadistes sur le sol européen.

Réfugiés

Des réfugiés risqueraient aussi d’être radicalisés, parce que «des organisations salafistes essaient de recruter des gens dans les camps pour les réfugiés» à travers l’Europe, surtout en Allemagne.

«Ce n’est pas une coïncidence. Ils veulent compromettre les réfugiés, car cela peut provoquer un cercle vicieux d’islamophobie et de radicalisation», estime Gilles de Kerchove.

Risque d'attaques chimiques et de voitures piégées

D’après cet éminent spécialiste de l'antiterrorisme, des djihadistes devraient adapter aussi leurs capacités de frappe en utilisant tout explosif disponible.

«Nous avons peur que Daesh puisse peu à peu commettre des attentats en employant d’autres moyens. Cela peut être des voitures piégées. Nous sommes aussi préoccupés par le fait qu’ils puissent utiliser des armes chimiques», a conclu le chef de l'antiterrorisme.