Contexte tendu pour la rentrée des classes, alors que le risque terroriste reste important. Le gouvernement a donc présenté ses mesures. Sur Europe 1, Najat Vallaud-Belkacem a indiqué jeudi que les enseignants fichés S et signalés par le ministère de l'Intérieur pour des faits tangibles font l'objet d'« une suspension immédiate et d'une procédure disciplinaire » en vue d'une exclusion de l'Éducation nationale.
« Les informations nous sont automatiquement transmises par le ministère de l'Intérieur. Notre réponse est simple : suspension immédiate et procédure disciplinaire engagée [...] en vue d'une exclusion définitive », a déclaré la ministre de l'Éducation nationale sur Europe 1. « C'est arrivé », a indiqué la ministre. Selon le Figaro, qui cite ce vendredi le ministère de l'Éducation, il s'agit d'« une dizaine de cas » quand l'Éducation nationale compte 800 000 enseignants.
600 signalements d'élèves radicalisés
Élèves et personnels « sont représentatifs de l'ensemble de la société, et il ne faut donc pas s'étonner » de trouver des personnes en voie de radicalisation également parmi eux, a noté Mme Vallaud-Belkacem. « Même si cela va heureusement mieux dans l'Éducation nationale [que dans le reste de la société], car on a affaire à des gens a priori plus éclairés. » Le personnel fiché S est signalé au ministère de l'Éducation par le ministère de l'Intérieur.
Les agents de l'Éducation nationale suspendus jusqu'à présent l'ont été parce qu'ils étaient fichés S et que « des faits tangibles font penser qu'ils peuvent être dangereux pour les élèves », a-t-on précisé dans l'entourage de la ministre. La circulaire du 29 juillet sur les mesures de sécurité dans les écoles et établissements scolaires évoquait « le suivi des élèves et personnels dans un processus de radicalisation ». « Les autorités académiques seront informées par les préfets de tout signalement » concernant un enseignant ou un agent au contact avec des élèves, « afin de prendre des mesures appropriées ».
Pour les élèves soupçonnés de radicalisation, Najat Vallaud-Belkacem a rappelé le chiffre de 600 signalements de la rentrée 2015 au printemps 2016, donné précédemment.
AFP