A Tyrone S. Woods, Glen Doherty,
Sean Smith et J. Christopher Stevens,
tombés le 11 septembre 2012
à Benghazi
TF121
La convention démocrate est terminée : c’est la bonne nouvelle de la semaine. La mauvaise nouvelle est que la campagne électorale de Hillary Clinton va continuer de plus belle.
Une autre mauvaise nouvelle est que nous ne sommes qu’au début d’un torrent de mensonges, de coups tordus et d’articles falsificateurs dans la grande presse.
La présentation faite de sa mère par Chelsea Clinton été censée répondre à celle faite de Donald Trump par sa fille. L’immense différence est que la fille de Donald Trump a accompli quelque chose dans sa vie et suit les traces d’un père entrepreneur, alors que la fille de Hillary Clinton n’a rien accompli de sa vie, suit les traces de sa mère et est d’ores et déjà plongée dans les eaux très troubles de la Fondation Clinton. Si Chelsea avait deux centimes d’intégrité, elle aurait pris ses distances depuis longtemps. Au lieu de cela, elle va à la soupe, car la soupe est bonne et rapporte beaucoup d’argent volé aux contribuables américains, venu des poches de donateurs véreux ou issu du compte en banque de dictateurs criminels.
Le discours de Hillary Clinton a montré une fois de plus à quel point celle-ci était une mauvaise oratrice, une femme rouée, mais aussi une femme méchante. Le contenu du discours était un mélange de promesses usagées issues des discours de Bill et de Barack, de propos calomnieux sur Donald Trump, et de description d’un pays imaginaire censé être les Etats Unis, mais qui a peu de rapports avec les Etats Unis tels qu’ils sont.
Les promesses usagées n’engageront que ceux qui les croiront, et ceux qui les croiront devront vraiment être stupides : au bout de trente années, des promesses usagées et non tenues sont vraiment très usagées et peu crédibles.
Les propos calomnieux donnent le ton de la campagne à venir : il s’agira de peindre Donald Trump comme une crapule, un crétin, un fasciste, un malade mental, un irresponsable, un danger pour le pays et pour le monde.
C’est ce que font les démocrates, la gauche planétaire et les grands médias depuis des mois. Cela va s’intensifier. En leur temps, George W. Bush était présenté comme la réincarnation d’Adolf Hitler, et Ronald Reagan comme un cowboy abruti. Les démocrates, la gauche planétaire et les grands médias sont aussi prévisibles qu’un vieux disque soixante dix huit tours rayé.
Le pays imaginaire décrit par Hillary Clinton est un pays où tout va bien, et où tout sera censé aller encore mieux si Hillary devient présidente. Plus de soixante dix pour cent des Américains pensent que le pays va dans la mauvaise direction, mais Hillary ne s’en est pas aperçue ou, plus exactement, elle compte sur les voix des pauvres dont le nombre s’est considérablement accru sous Barack Obama, et elle leur promet de l’argent qu’elle dit vouloir prendre chez les riches tout en faisant des conférences payées plusieurs dizaines de milliers de dollars la minute par les mêmes riches.
C’est intéressant : c’est ce qu’on appelle le crony capitalism. J’ai décrit cela dans mes livres sur Obama. Je continue dans Après Obama, Trump ?*.
Dans le pays imaginaire décrit par Hillary,
il y a des problèmes de terrorisme, mais pas d’islam radical ou de djihad.
Il n’y a pas eu d’Américains abandonnés à Benghazi. (13 Heures)
Il n’y a aucun danger découlant de l’accord passé avec l’Iran.
Il n’y a pas de policiers tués par des disciples de Black Lives Matter.
Il n’y a pas une femme qui a effacé trente cinq mille emails compromettants.
Il n’y a pas une femme qui a demandé des donations pour les misérables de Haïti et qui a empoché l’argent en laissant mourir les Haïtiens.
Il n’y a pas une femme qui s’est enrichie à hauteur de plus de cent millions de dollars en abusant de ses pouvoirs pour accorder des contrats véreux.
Il n’y a pas une femme qui a mis en danger la sécurité du pays et fait tuer des Américains en divulguant des secrets d’Etat à des puissances étrangères.
Il n’y a pas une femme qui a intimidé les femmes que son mari a violées.
Il y a une gentille grand mère qui raconte le soir des contes de fée à sa petite fille. Pour paraître immaculée, la grand mère portait le soir de son discours une tenue toute blanche. Elle souriait souvent. Quand le sourire disparaissait, le masque tombait, et le visage apparaissait dans toute sa dureté.
En regardant ce visage dur, on imaginait ce qui s’est passé tant de fois en coulisses et qui a été tant décrit déjà. Il y a de la cruauté chez cette femme, quelque chose qui glace le sang. J’ai plusieurs fois songé en la regardant à Cruella. Hillary n’a pas enlevé de chiots dalmatiens pour prendre leur peau, et elle n’est pas un personnage de fiction. Elle a des centaines de morts sur la conscience (sans doute davantage), mais ne regrette rien car elle n’a pas de conscience, et elle est, derrière les apparences factices, bien réelle.
Elle avance vers la Présidence. Elle a fait du chemin depuis qu’elle se montrait fidèle disciple de Saul Alinski, l’homme qui a tout appris à Barack Obama, et qui lui a tout appris à elle aussi.
Il reste Donald Trump pour l’arrêter.
GUY MILLIÈRE