Selon un rapport alarmant publié par l’agence Europol, Daesh entraîne dès leur plus jeune âge les enfants des combattants étrangers vivant sur le territoire de son califat, afin de les préparer à peut-être un jour frapper le continent européen.
«Dans sa propagande, Daesh a souvent montré qu’elle entraînait des mineurs afin qu’ils deviennent la prochaine génération de combattants terroristes étrangers, ce qui pourrait constituer une future menace pour la sécurité des Etats membres», avertit l’agence de police européenne dans son rapport annuel sur le terrorisme dans l’Union européenne.
Europol ajoute ensuite : «Certains, revenant sur leurs pas, perpétueront la menace terroriste dans l’Union européenne via des conseils, du financement, du recrutement et des activités de radicalisation. Ils pourraient également servir de modèles à d’éventuels futurs djihadistes violents.»
Alors que certains terroristes ayant frappé Paris le 13 novembre 2015 et Bruxelles le 22 mars 2016 ont bénéficié d’un entraînement militaire à l’étranger, en Syrie, le risque de voir émerger des combattants étrangers sur le Vieux Continent est bien réel.
D’autant que le rapport indique que le nombre d’enfants naissant de parents djihadistes sur le territoire contrôlé par Daesh, en Irak et en Syrie, est en hausse.
Le nombre de femmes enceintes dans le «califat» n’est pas non plus négligeable. Elles seraient ainsi 31 000, selon les estimations de la Quilliam Foundation, une organisation britannique spécialisée dans l’extrémisme islamiste.
Si cette «prochaine génération» de terroristes effraie les autorités européennes, l’organisation terroriste, elle, s’en vante dans plusieurs vidéos de propagande.
Dans l’une d’elle, tournée fin 2015 à Raqqa, en Syrie, on y voyait l’entraînement théologico-militaire de jeunes recrues, qui partaient ensuite tuer des otages de Daesh, le tout filmé en haute définition.
Dans un autre spot de propagande datant de février, on pouvait voir le fils de djihadistes britanniques, Isa Dare, âgé d’environ quatre ans, faire sauter une voiture contenant trois otages.
«Nous allons tuer les kouffars [infidèles] là-bas», annonçait-il, vêtu d’un treillis militaire et d’un bandeau aux couleurs de Daesh.