Felix Sanz Roldan, directeur des services secrets espagnols, a annoncé que son administration comptait embaucher 500 agents supplémentaires pour contrecarrer les activités en ligne de l'Etat Islamique.
Lors d'un séminaire sur la sécurité et la défense organisé dans la ville espagnole de Tolède, le directeur du CNI (Centro Nacional de Inteligencia), a annoncé que son service souhaitait engager d'ici 2020 plusieurs centaines de nouveaux agents.
Les profils recherchés ? «principalement des spécialistes en mathématiques, en télécommunication et en information» a-t-il déclaré ce jeudi 9 juin. Ce recrutement massif s'inscrit dans une politique plus large des services de renseignements espagnols, qui souhaitent surveiller et repérer les djihadistes présents sur le web, observer leur propagande et faire obstacle à leur recrutement.
Le CNI estime que la menace jihadiste de l'Etat Islamique est la première menace pour l'Espagne, d'avantage désormais que les actions armées des indépendantistes basques du groupe ETA.
Le secrétaire d'Etat pour la sécurité, Francisco Martinez Vazquez, a aussi pris la parole lors de ce séminaire et a déclaré qu'environ 170 citoyens espagnols avaient déjà rejoins les rangs de l'Etat Islamique en Irak ou en Syrie. Une vingtaine d'entre eux sont déjà revenus en Espagne et sont désormais en détention, ou sous étroite surveillance. Le secrétaire d'Etat a toutefois souligné que l'Espagne était moins touchée par le phénomène que d'autre pays européens, comme la France ou l'Angleterre.