Il est intéressant d’analyser la manipulation politico-médiatique des organisateurs des « Panama Papers » car, bien entendu, personne ne peut croire à une intention philanthropique de ces journalistes.
Il est instructif de constater que l’ICIJ (Consortium International des Journalistes d’Investigations), dont le siège est à Washington, se réserve le droit de ne divulguer que certains noms et de laisser dans l’ombre ceux qui appartiennent à son idéologie politique.
Je ne retiendrai qu’un exemple : le suspense promis de 48 h. avant de dénoncer le parti politique incriminé, comme par hasard le Front National et la famille Le Pen, juste avant une élection présidentielle (2017) où Marine se présente comme une finaliste.
Cela arrange qui ?
Autre exemple
Jêrome Cahuzac et DSK sont également cités parmi les possesseurs de l’une de ces sociétés « anonymes ». N’étaient-ils pas membres du Parti socialiste ? Et combien d’autres, puisque l’on ne nous dit pas tout ?
Jusqu’à quel point les autorités fiscales et judiciaires de tous les pays concernés, la France en ce qui nous concerne, ne peuvent-elles pas exiger la remise totale de la liste nominative complète ?
En revanche, en ce qui me concerne, je m’attendais davantage à une dénonciation du parti « Les Républicains ».
Pourquoi ? En 2012, le président de la république, Nicolas Sarkozy, fait sortir de la liste noire des « paradis fiscaux » le Panama qui, depuis 2009, après le G20 de Londres, avait été placé parmi les leaders de l’évasion fiscale par l’OCDE, et cela par un texte de ratification déposé à l’Assemblée nationale.
Or il s’avère que le cabinet d’avocats fiscalistes créé en 1987 par messieurs Michel Leibovici, Arnaud Claude et Nicolas Sarkozy qui, depuis, est devenu le cabinet Claude et Sarkozy, est impliqué dans la création de très nombreuses sociétés « offshore » parmi, justement, les clients de Mossack Fonseca.
Etrange non ?
Intérrogé indiscrètement par les journalistes de Cash Investigation mardi sur France 2, Maître Claude a esquivé toute réponse.
Or quand on n’a rien à dissimuler, on répond.
D’autant plus que, selon l’envolée déontologique de ce cabinet d’avocats, il est écrit : « Par une stricte transparence, chaque intervention fait l’objet d’un accord préalable avec le client en ce qui concerne la mission qui nous est confiée, les objectifs qui nous sont fixés et la rémunération qui est proposée. »
Donc. Lorsqu’un client confit à ce cabinet la charge d’ouvrir un compte anonyme au Panama, il est parfaitement au courant et responsable. Dont acte.
Ce qui est bien plus grave, et qu’on passe sous silence, c’est qu’il y a des dizaines d’organismes identiques à Mossack Fonseca dans les divers paradis fiscaux toujours en activités.
Les listes seront dévoilées quand ?
© Manuel Gomez