Si les forces russes ont retiré de Syrie une part importante de leurs moyens, elles disposent encore assez de capacités militaires pour fournir un appui aérien aux troupes syriennes (et aussi vraisemblablement à celles du Hezbollah libanais) actuellement engagées dans l’opération visant à reprendre la ville antique de Palmyre à l’État islamique (EI ou Daesh).
C’est lors de cette offensive, lancée le 7 mars, qu’un opérateur des forces spéciales russes a trouvé la mort, à une date non précisée par Moscou.
« Un officier des forces spéciales russes a été tué dans la région de Palmyre alors qu’il pointait des cibles des terroristes de l’EI pour les frappes des avions russes », a en effet annoncé, le 24 mars, un « représentant » de l’armée russe, affecté à la base de Hmemim (province de Lattaquié) et cité par l’agence Interfax.
« Cet officier était en mission ces derniers jours, repérant les cibles les plus importantes de l’EI et transmettant des coordonnées exactes pour les frappes des avions russes », a-t-il ajouté.
D’après les explications fournies par cette source, cet opérateur des forces spéciales était un contrôleur aérien avancé. Il a « trouvé la mort en fournissant aux avions russes sa propre position pour une frappe aérienne lorsqu’il s’est aperçu qu’il avait été repéré par les jihadistes de l’EI et encerclé, préférant mourir plutôt que d’être capturé », a-t-elle affirmé.
La Russie fait état de 146 frappes contre les terroristes près de Palmyre
L’annonce de la mort de cet officier russe a été faite au lendemain de la parution, dans les colonnes du journal Rossiïskaïa gazeta, d’un entretien donné par le général Alexandre Dvornikov, le commandant du contingent russe en Syrie.
« Je ne vais pas cacher que des unités de nos forces spéciales sont actives sur le territoire syrien », a-t-il déclaré. « Elles du renseignement visant à fixer les cibles pour les frappes de l’aviation russe, fournissent aux avions la position des cibles dans des zones reculées et effectuent d’autres missions spéciales », a ajouté le général Dvornikov.
S’agissant de ces « autres missions spéciales », il est possible qu’elles aient eu un rapport avec la vague d’assassinats ciblés ayant visé, dans la province de Homs, en décembre 2015, les chefs du Front al-Nosra, lié à al-Qaïda, et du groupe Ahrar al-Cham…