dimanche 13 mars 2016
Un agent du SRC piégé par une espionne russe?
Amourette ou affaire d'Etat? C'est, selon la «Schweiz am Sonntag», la question qui turlupine actuellement de Service de renseignement de la Confédération (SRC). Un employé du SRC - responsable des Etats d'Europe de l'Est - aurait été viré pour avoir entretenu une liaison amoureuse avec une Russe, qu'il a rencontré lors d'une conférence à Moscou. Selon la «Schweiz am Sonntag», qui a pu parler avec des personnes étant proches du SRC, les autorités craignent que la Russe ne soit une espionne.
Contactée par le journal dominical, la porte-parole du SRC s'est contentée de dire: «L'affaire ne sera pas commentée.» Difficile à savoir, donc, si la femme est bel et bien une espionne. Selon les sources de la «Schweiz am Sonntag», l'employé viré assure qu'il a entretenu une banale relation amoureuse avec la ressortissante russe, rencontrée à Mosou.
Activités secrètes de la Russie en hausse
Certaines personnes, qui ont parlé au dominical et qui souhaitent rester anonymes, pensent que le directeur du SRC, Markus Seiler, a réagi trop vite en virant l'employé... par crainte des Russes. Car selon le rapport 2015 du SRC, les activités secrètes de la Russie ont augmenté de manière générale au cours des dernières années. Un avis a partagé par les autorités allemandes.
Ce n'est pas la première fois qu'une Russe sème la zizanie au sein des autorités fédérales. En 2011, le chef de la police judiciaire fédérale, Michael Perler, avait été licencié pour avoir emmené une amie russe avec lui lors d'un voyage d'affaires à Saint-Pétersbourg.
Mais l'affaire qui a sans doute fait couler le plus d'encre est celle d'Anna Chapman. L'espionne, fille d'un ancien officier du KGB, est accusée d'avoir tenté de séduire l'ex-collaborateur du renseignement américain Edward Snowden. Elle a été interpellée en juin 2010 par le FBI.