Le groupe Etat islamique avait promis de hacker le géant américain lundi. Ses hackers sont passés à l'action, mais ils s'en sont pris au mauvais site.
En voulant hacker Google, l'EI s'est trompé et s'en est pris à Add Google Online, un site indien.
Voici à quoi ressemblait la page d'accueil du site Add Google Online après le piratage.
«Nous avons promis d'attaquer Google. Nous tiendrons notre promesse et si Dieu le veut, vous entendrez parler de nous aujourd'hui.» Cette menace, formulée lundi sur l'application Telegram par des hackers affiliés au groupe Etat islamique, a bien été exécutée. Sauf que la «Cyberarmée du Califat» (CAC) s'est trompée de cible, explique 7 sur 7. Selon Newsweek, qui révèle l'affaire, Google semble en effet ne pas avoir été affecté par l'attaque du CAC. Au lieu du géant du web, c'est Add Google Online qui a été touché par le piratage de l'EI.
Ce site indien n'a aucun lien avec Google. Il propose des services d'optimisation en matière de référencement aux petites entreprises. Lundi, le site affichait sur sa page d'accueil une image de jihadistes encagoulés, accompagnée des phrases «Google down» et «piraté par la Cyberarmée du Califat». Le visuel était accompagné d'un chant en français:« Nous vous tuerons sans aucune pitié, pour Allah et lui seul nous portons des ceintures explosives.» Mercredi, le site Add Google Online était toujours inaccessible.
Cette attaque vient s'ajouter à plusieurs piratages dirigés contre des cibles arbitraires, comme une petite société anglaise spécialisée dans l'énergie solaire, une école de danse japonaise ou une entreprise de parquets au Pays de Galles. Malgré la relative petite taille des cibles de l'EI, ces récentes attaques montrent que le groupe terroriste a acquis des moyens plus sophistiqués pour s'en prendre à ses ennemis. Dans ce domaine, Daech aurait d'ailleurs pris une longueur d'avance sur al-Qaïda, estime Michael Smith, conseiller auprès du Congrès américain et cofondateur de Kronos Advisory, entreprise spécialisée dans la sécurité. «Je m'attends à ce que ce genre d'actions deviennent de plus en plus courantes», conclut-il.